Les cartes aident à trouver son chemin… Et son emploi. L’idée est pourtant simple, mais il fallait la trouver. Tout part d’une idée de livre, quand Christophe Allanic, ancien chauffeur routier de 64 ans, décide d’imaginer une start-up pour l’inclure dans son histoire. L’idée se dessine et semble bien trop intéressante pour qu’elle reste figée dans les pages d’une fiction.
Développée dans la vie réelle, Job on Map nécessite quatre années de travail et une levée de 30 000 euros. Résultat : une application géolocalisée, disponible en téléchargement dans les boutiques d’applications, qui aide les jeunes à trouver un emploi sans inscription ni CV, en parcourant les offres. L’originalité vient de sa présentation, avec un affichage sous forme de carte qui répertorie, comme sur Google Maps, des adresses précises qui recrutent et des contacts.
Je voulais un système comme Google Maps.
Deux minutes, c’est le temps pour déposer une offre d’emploi. Cette dernière apparaît ensuite comme un point sur la carte avec une position précise. « Je voulais un système comme Google Maps, qui facilite la vie des jeunes, qui vont plutôt sur des sites comme Indeed pour chercher du travail, alors que c’est moins intuitif et imagé », selon l’ex-chauffeur routier. Mais il faut développer une application. Christophe se tourne donc vers Grouplive, une agence basée à Vannes (56) pour la développer.
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L’interface de l’application. ©Job on Map
Parmi les quelque 900 annonces disponibles, l’utilisateur peut chercher sur un rayon de 20 km à partir de la position souhaitée. Sur 100 annonces, environ 10 % reçoivent des appels chaque semaine. Ici, pas de CV. « Cela peut être un facteur déstabilisant pour beaucoup de jeunes, qui peuvent manquer d’expérience, voire ne pas être capables de montrer un diplôme. »
Se faire connaître dans un premier temps
Adhérent à l’association The Job, qui organise des auditions à l’aveugle pour des recherches d’emploi, il participe à leur élaboration. Cela lui permet aussi de mettre en avant le service proposé par son entreprise. Mais quelle perspective pour l’application ? Renforcer la présence sur les réseaux sociaux et se faire connaître, aussi bien des entreprises que des jeunes : « On collabore avec des étudiants qui sont en école de marketing et de communication, qui ont des idées et qui préparent des stratégies pour nous, explique Christophe. À terme, il faudra offrir la possibilité aux entreprises qui recrutent régulièrement de profiter de forfaits illimités pour déposer des annonces. » Malgré tout ce travail de développement qui l’attend, il ne se voit que comme un fer de lance : « J’ai 64 ans, je compte profiter de ma retraite, un petit peu… (rires). »
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