À travers le prisme de votre profession, comment jugez-vous la situation économique ?
Nous suivons l’économie en temps réel sur notre observatoire Image PME, qui s’appuie sur les données remontées par les cabinets. Aujourd’hui, la situation est globalement tendue. Plusieurs secteurs souffrent. Une étude récente de Xerfi évoque pour 2025-2026 un scénario pessimiste et un autre plus modéré, mais avec une croissance molle. Dans ce contexte, notre rôle est d’accompagner les entreprises, en particulier sur leur trésorerie, car c’est souvent ce qui conditionne leur survie. Il faut renforcer les liens avec les clients et disposer d’indicateurs les plus réactifs possibles.
Des signaux de reprise apparaissent-ils malgré ce climat incertain ?
On constate quelques signes positifs dans l’immobilier, qui montre un léger redressement après une période très difficile. Mais globalement, les signaux sur l’investissement ne sont pas bons, et cela joue sur le long terme. Derrière les moyennes, il y a toujours des dirigeants qui surperforment, mais c’est justement dans les périodes de tension que l’anticipation et le pilotage deviennent décisifs. C’est pourquoi nous accentuons nos actions sur la prévention des difficultés.
Dans ce contexte tendu, comment analysez-vous l’adoption de la loi de finances 2025 ?
Elle a été adoptée dans des circonstances exceptionnelles, marquées par la dissolution. Ce climat politique a contribué à une certaine impréparation : nous avons découvert certains articles sans réelle concertation. Cela…