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PAROLE D’EXPERTES.BZH. Et si la clause bénéficiaire devenait un levier patrimonial stratégique ?

Outil aussi puissant que sous-estimé, l’assurance-vie séduit par sa souplesse, sa fiscalité attractive et sa liberté de gestion. Mais derrière cette accessibilité se cache une mécanique fine, où chaque détail compte. La clause bénéficiaire détermine à qui et dans quelles conditions seront transmis les capitaux au décès de l’assuré. Trop souvent négligée, elle peut – si elle est mal rédigée – générer tensions familiales, fiscalité alourdie, voire contentieux. À l’inverse, une clause bien pensée transforme l’assurance-vie en outil de protection et de transmission d’une redoutable efficacité. Par Valérie Lafforgue, responsable middle office chez Corre Finance et Stratégies (Quimper), et membre des Expertes.bzh.

Valérie Lafforgue, responsable middle office chez Corre Finance et Stratégies (Quimper), et membre des Expertes.bzh.

Valérie Lafforgue, responsable middle office chez Corre Finance et Stratégies (Quimper), et membre des Expertes.bzh. ©DR

Une transmission hors succession… mais pas hors contrôle

La clause bénéficiaire permet de désigner librement la ou les personnes qui recevront le capital, en dehors du partage successoral légal, sauf en cas d’abus manifeste. Cette liberté ouvre un large éventail de stratégies : choix des bénéficiaires, répartition sur mesure, bénéficiaires de second rang, insertion de conditions… Mais elle exige rigueur, clarté et surtout révisions régulières. La clause « mon conjoint, à défaut mes enfants, à défaut mes héritiers », fréquente, est souvent inadaptée aux familles contemporaines : recomposées, évolutives, fondées sur des couples pacsés ou en union libre.

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Une fiscalité sur mesure… à bien comprendre

La fiscalité dépend de l’âge du souscripteur au moment des versements. Avant 70 ans, chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 euros en exonération. Le surplus est taxé à 20 %, puis 31,25 %. Après 70 ans, un abattement global de 30 500 euros s’applique sur les versements, mais les intérêts restent exonérés. La date des versements est donc un point clé.

La clause bénéficia…