🔴 Revivez notre live à l’AG de l’Ordre des experts-comptables de Bretagne. François Lambert : « C’est à nous de réinventer notre métier, de créer de nouvelles offres, d’explorer de nouvelles missions »

Notre live à l’AG de l’Ordre des experts-comptables de Bretagne se termine ici. Merci pour votre présence et vos interactions.

16:00

À Lorient, lors de leur assemblée générale, les experts-comptables bretons ont affirmé leur rôle d’éclaireurs dans un monde économique en pleine turbulence. Damien Charrier, président du conseil national de l’Ordre des experts-comptables et François Lambert, président de l’Ordre des experts-comptables de Bretagne, livrent une réflexion sur les mutations du métier, l’exploitation de la data et l’avenir d’une profession en première ligne de la vie économique.

François Lambert, président du Croec et Damien Charrier, président du Cnoec. ©7Jours/Bruneau

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15:00

Conférence La Bretagne au cœur des préoccupations géopolitiques par Marc Gander (contre-amiral, devenu conseiller en stratégie à Brest)

Marc Gander ©7Jours/Bruneau

• « Nous tendons vers une régionalisation, un plurilatéralisme »

12:30

ANECS Bretagne : soutenir les étudiants et moderniser l’image de l’expertise-comptable

• L’ANECS Bretagne compte une quarantaine d’adhérents et concentre son action sur l’accompagnement des étudiants dans leurs parcours, du BTS au DSCG. « Aider un maximum d’étudiants à avoir leur diplôme… avec des webinaires, des intervenants, des professeurs, des membres de jury pour comprendre les méthodologies de l’épreuve », déroule Loïck Durieu, vice-président de l’ANECS Bretagne.
• L’ANECS joue également un rôle de représentation des étudiants auprès de la profession, notamment dans les commissions d’attractivité, et, en Bretagne, a développé un système de parrainage pour soutenir les premières années. « Les troisièmes années, voire diplômées, sont un relais pour les premières années. Quelle que soit la question, on prend des nouvelles, on s’appelle… », témoigne Mindy Miredin, présidente de l’ANECS Bretagne.

L’ANECS Bretagne est à la recherche de nouveaux adhérents et de financements pour assurer ses missions quotidiennes.

• Les jeunes professionnels souhaitent également moderniser l’image de l’expert-comptable  : « On a une image de l’expert-comptable en costume trois pièces, vieillissant… Alors qu’en réalité, notre métier, c’est du conseil, de l’accompagnement, de l’analyse. Nous sommes des couteaux suisses. »
• Enfin, ils voient dans les évolutions technologiques, comme la facturation électronique ou l’intelligence artificielle, une opportunité pour se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée : « Le métier va évoluer, les tâches vont changer, et c’est positif. »

10:45 Les experts-comptables rejoignent l’auditorium pour l’assemblée générale statutaire

Loïz Pierre, secrétaire général de l’ordre des experts-comptables de Bretagne. ©7Jours/Bruneau

9:50

Conférence de Philippe Chalmin, économiste et historien, « Le piétinement sourd des légions en marche »

Philippe Chalmin, économiste ©7Jours/ Bruneau

• L’économiste analyse la rupture géopolitique et économique amorcée depuis le retour au pouvoir du président des États-Unis, Donald Trump, le 20 janvier 2025. Ce tournant marque le « choc des années 20 du XXIᵉ siècle », comparable, dit-il, « au choc des années 1970 du siècle précédent ». Trois « étincelles » ont marqué ce tournant : le Covid (2020), la guerre en Ukraine (2022) et le « phénomène » Trump. « Nous vivons aujourd’hui la fin d’une époque : la fin des trente glorieuses de la mondialisation heureuse. »
• « Cette ère ouverte après la chute du communisme, autour de 1990, fut celle d’un monde qui crut avoir trouvé la martingale du bonheur économique. Francis Fukuyama parlait alors de la fin de l’Histoire. Mais, poursuit-il, le réveil aujourd’hui est particulièrement difficile. Car le monde contemporain, loin d’un équilibre apaisé, est traversé de guerres, de tensions géopolitiques et de déséquilibres démographiques. »

Nous vivons aujourd’hui la fin d’une époque : la fin des trente glorieuses de la mondialisation heureuse.

• « Alors que nous avions cru que les hommes pourraient enfin se comprendre les uns les autres, nous voyons partout, sur fond de populisme, le retour des frontières et des peurs. »

• « Se profile donc un constat : la marche du monde s’accélère à nouveau, et l’histoire, loin d’être finie, reprend sa course. »
• Le conférencier dresse un tableau de l’économie et de la démographie mondiales. « Le pays où l’on fait le moins d’enfants dans le monde aujourd’hui, c’est la Corée du Sud (indice de 0,72). » Ce phénomène touche aussi le Japon et des pays en développement. Philippe Chalmin alerte aussi sur le vieillissement démographique chinois qui annonce une crise de leur système de retraite. Tous ces facteurs préfigurent un contre-choc démographique : « Nous rentrons dans un véritable trou noir… le problème d’un trou noir, c’est que quand on y rentre, on ne sait pas en sortir. »

Tout le monde pense qu’il y aura un krach financier de l’intelligence artificielle, comme il y avait eu une explosion de l’abus d’Internet.

• Face à ce vieillissement, « la question des retraites et de l’immigration prend une nouvelle dimension », tandis que la révolution industrielle du XXIᵉ siècle (biotechnologies, nanotechnologies, intelligence artificielle) ouvre de nouvelles opportunités, mais aussi de nouveaux risques : « Tout le monde pense qu’il y aura un krach financier de l’intelligence artificielle, comme il y avait eu une explosion de l’abus d’Internet. »
• Sur le plan économique, la mondialisation, qualifiée d’âge d’or du commerce, est aujourd’hui fracturée : « Nous sommes dans un monde dont le libre-échange a pratiquement disparu. » L’exemple le plus frappant reste la politique commerciale américaine : « Lorsque Donald Trump arrive à la Maison-Blanche, les tarifs douaniers moyens étaient de 2%. Aujourd’hui, nous sommes autour de 18%, le niveau le plus élevé depuis 1929. »
• Cette montée des barrières touche même l’exportation régionale, comme le porc breton ou les pâtes italiennes, illustrant l’incertitude qui domine le commerce mondial.
• La croissance mondiale ralentit : « autour de 3% aujourd’hui, mais seulement 1,5% aux États-Unis l’an prochain selon les prévisions, tandis que l’Europe peine à sortir de sa stagnation, avec l’Allemagne à croissance zéro et la France autour de 1%. »

• Sur le marché pétrolier mondial, l’excédent actuel entraîne une baisse des prix et un équilibre fragile : « Nous sommes aujourd’hui sur un marché mondial excédentaire, de l’ordre de 3 millions de barils par jour. », « Le prix du pétrole aujourd’hui est orienté à la baisse, c’est plutôt un bon signe pour le reste de l’économie mondiale. »

• Il souligne l’importance des matières premières comme indicateurs de tensions géopolitiques : « Quand un prix bouge quelque part dans le monde, c’est qu’il y a quelque chose qui se passe : un coup d’état, une guerre civile, des catastrophes climatiques. »

Rarement le monde aura été aussi imprévisible et instable.

•  » Rarement le monde aura été aussi instable et imprévisible et les marchés en sont le baromètre. Notre seule certitude est que demain sera différent d’aujourd’hui. »

• Sur le plan géopolitique, il évoque un équilibre précaire entre grandes puissances : « Va-t-on vers un choc des empires ? Avec l’Empire américain, l’Empire chinois, les petits empires aussi… Très franchement, je ne le crois pas. », « Quelque part, Trump a enterré les Nations Unies… Il est peut-être temps de faire un reset. »

Philippe Chalmin, économiste ©7Jours/ Bruneau

9:00

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Amandine Miel est aujourd’hui expert-comptable associée au sein du groupe Gorioux, à Larmor-Plage (56). Rien, pourtant, ne la prédestinait à ce métier du chiffre. Son premier rêve ? Voler.

Amandine Miel est expert-comptable associée au sein du groupe Gorioux, à Larmor-Plage (56). ©DR

8:30

Discours d’ouverture de François Lambert, président de l’Ordre des experts-comptables de Bretagne (Croec)

François Lambert ©7Jours/Bruneau

• Sur le thème de l’assemblée générale, Géopolitique, comprendre les grands enjeux du monde : « J’ai souhaité avoir la vision croisée d’un économiste, Philippe Chalmin, et d’un militaire, Marc Gander, pour avoir une double vision complémentaire sur les grands enjeux. »
• Le président de l’Ordre breton adresse des remerciements appuyés à l’équipe opérationnelle du Croec, dont le secrétaire général, Loïz Pierre.

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6 000 euros au profit de l’association morbihannaise Les Mains dans le Sable.

• Le Croec fait un don de 6 000 euros à une association : « Le financement de ce don sera assuré par chacun d’entre nous, puisque nous avons choisi de remplacer le cadeau traditionnel de l’Assemblée Générale en un don au profit de cette association, Les Mains dans le Sable, association de ramassage et de sensibilisation aux déchets littoraux dans le Morbihan. Un petit effort individuel,mais un grand soutien collectif : nous leur remettrons tout à l’heure, un chèque de 6 000 euros. »