Comme tous les ans, la Loi de programmation militaire a été révisée par les députés et vous avez établi une liste de préconisations. Mais depuis la situation politique a radicalement évolué… Vos travaux s’en trouvent-ils menacés ?
Jean-Michel Jacques. La loi de programmation militaire (2024 – 2030) doit être révisée tous les ans afin d’être pertinente en permanence et répondre au mieux aux besoins des armées et des menaces. Cette année nous avons revu et précisé de grandes priorités. Nous avons notamment proposé de doubler le budget dont les armées disposaient en 2017 (32,2 milliards d’euros) dès 2027 et non plus à horizon 2030.
Cet objectif visait donc une augmentation de budget de plus de 7,3 milliards d’euros pour 2026 (57,3 milliards d’euros), puis de 6,3 milliards (63,6 milliards) en 2027. Malheureusement, l’instabilité politique fait que le nouveau budget général de la France pour 2026 ne sera certainement pas voté à temps. Le budget 2025 sera donc logiquement renouvelé par défaut. Les armées disposeront donc d’un budget identique à l’année dernière, soit 50,5 milliards d’euros.