« L’objectif est de se perdre. Il n’y a pas de plan », expose d’entrée de jeu Marie Guilbert, directrice générale de l’entreprise Pop Corn Labyrinthe. Depuis 2009, l’entreprise Pop Corn Labyrinthe, qui siège à Vannes (56), crée des labyrinthes dans des champs de maïs durant la période estivale. Ouverts depuis début juillet, ils le resteront jusqu’au 31 août.
« Nous travaillons en partenariat avec des agriculteurs qui sèment et récoltent du maïs, explique cette petite-fille d’agriculteur. Ils nous laissent exploiter le labyrinthe contre un dédommagement. C’est une activité en pleine nature qui permet à tout le monde de découvrir ce qu’est un champ. Elle est également à la portée de toutes les bourses car l’entrée coûte 10 euros en moyenne. »
Nous sommes les seuls au monde à avoir développé un tel réseau de labyrinthes. – Marie Guilbert.
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L’aventure a commencé sur la presqu’île de Rhuys. Il y a d’abord eu un parc à Surzur en 2009, un autre à Ploemel en 2010, puis à Pornic et à Guérande en 2016… Cette même année, Pop Corn Labyrinthe a franchisé son concept. Et il a eu du succès. Tant et si bien qu’il existe aujourd’hui 36 labyrinthes en France, dont six en Bretagne.

Marie Guilbert est directrice générale de Pop Corn Labyrinthe et son époux Frédéric en est le fondateur. © Pop corn labyrinthe
Le concept en bref
À l’origine, Frédéric Guilbert, le fondateur de Pop Corn Labyrinthe s’est inspiré de l’exploitation de labyrinthes dans des champs existant aux États-Unis. « Il y avait un parcours, mais pas de jeux », précise Marie Guilbert, directrice générale de l’entreprise. Pop Corn Labyrinthe fait des parcours des espaces games. Sur les chemins, on y trouve des jeux en bois, des jeux de piste ou les deux à la fois.
Les parcours s’étendent sur 5 km au cœur d’une parcelle de 3 à 4 hectares. « Mais bien souvent les participants ne font que 2 à 3 km. Ils y passent près d’une heure et demie. Chaque labyrinthe a son propre parcours, ses propres jeux, ses propres activités… Tout est éphémère. Chaque année, tout est renouvelé », poursuit-elle.
27 franchisés
Marie Guilbert et son mari Frédéric, le fondateur de Pop Corn Labyrinthe, renouvellent sans cesse le concept avec de nouvelles propositions. Nocturnes, murder parties en plein champ, Nuits de l’horreur… Les idées ne manquent pas. L’objectif étant de pouvoir satisfaire tous les publics.
Sur les 36 labyrinthes, 27 sont franchisés. « Nous sommes les seuls au monde à avoir développé un tel réseau de labyrinthes, souligne Marie Guilbert. Nous proposons un accompagnement qui permet un modèle économique très rentable. Certains propriétaires de labyrinthes nous sollicitent pour leur apporter des idées nouvelles. »
Le concept attire 500 000 visiteurs par an sur l’ensemble de ses parcs. Ainsi, au fil des années, Pop Corn Labyrinthe a vu son chiffre d’affaires augmenter. Il s’établit à 3,5 millions d’euros pour la saison 2025. L’activité en croissance a entraîné du même coup des effectifs à la hausse. « Nous étions deux pendant quinze ans, raconte Marie Guilbert. Puis, nous sommes passés à dix personnes en trois ans. Aujourd’hui, nous exerçons un nouveau métier. »
500 000 visiteurs par an sur l’ensemble des parcs et 3,5 millions d’euros pour la saison 2025.
La vente, « une option »
Les dirigeants de Pop Corn Labyrinthe ne comptent pas s’arrêter là. Ils veulent continuer de faire croître l’entreprise. Prochain objectif : passer le cap des 50 parcs d’ici trois ans. Car, selon la directrice générale, les perspectives de développement à l’échelle hexagonale sont très intéressantes dans la mesure où les champs de blé sont présents un peu partout sur le territoire. « Il pourrait y avoir 80 à 100 parcs en France », assure-t-elle.
Sans compter que Pop Corn Labyrinthe, n’a pas, selon elle, de concurrent. L’entreprise a été approchée à plusieurs reprises depuis l’étranger. Belgique, Suisse, Canada, Espagne… Certains interlocuteurs ont manifesté leur intérêt pour de potentielles franchises. L’entreprise reste à l’écoute. Ses dirigeants ne sont pas fermés à l’idée de vendre la structure. « C’est une option », glisse Marie Guilbert.
Une particularité : la saisonnalité
Les labyrinthes dans les champs de maïs n’accueillent le public qu’aux mois de juillet et d’août. L’activité est donc très saisonnière. Durant le reste de l’année, Pop Corn Labyrinthe travaille à améliorer le concept et prépare la mise en route de la saison suivante. L’entreprise cherche aussi à recruter de nouveaux franchisés et à offrir de la formation continue à tous les franchisés.
Une fois la saison estivale passée, les franchisés, qui sont souvent des agriculteurs, retournent à leur activité principale. Dans leur cas, l’exploitation du labyrinthe relève de la diversification qui permet de générer une source de revenus supplémentaire.,