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ÉDITO. ETI, ces géantes invisibles de l’économie française

Elles sont puissantes. Elles sont stratégiques. Et pourtant, elles restent invisibles. En Bretagne, les ETI sont ancrées, souvent familiales, soucieuses de leur rôle social. Elles incarnent une autre manière de faire entreprise : patiente, résiliente, enracinée.

À l'image de la belle-iloise (56), en Bretagne, les ETI sont ancrées, souvent familiales, soucieuses de leur rôle social.

À l'image de la belle-iloise (56), en Bretagne, les ETI sont ancrées, souvent familiales, soucieuses de leur rôle social. ©7Jours/Sylvain Mainguy Photography

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont à peine 0,5 % du tissu entrepreneurial français, mais concentrent 23 % de l’emploi salarié privé, 30 % du chiffre d’affaires, 34 % des exportations, 26 % des investissements productifs, et 23 % des dépenses de R&D. De 1994 à 2022, leur part dans la valeur ajoutée est passée de 25 % à 32 %, quand celle des PME diminuait de 35 % à 29 %.

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Pourtant, les ETI sont les grandes oubliées du récit économique national. Peu de visibilité dans les grands médias. Peu de relais politiques.

Leur nom même les efface : « intermédiaire », comme si elles n’étaient qu’une étape transitoire entre PME et grands groupes. Comme si elles étaient condamnées à cet entre-soi économique que nul ne nomme, un vortex narratif dans lequel elles semblent aspirées.

En Bretagne, les ETI sont ancrées, souvent familiales, soucieuses de leur rôle social. Elles incarnent une autre manière de faire entreprise : patiente, résiliente, enracinée. Il suffit de se plonger dans la trajectoire de Maison Cadiou, notre Grand Format du mois signé Mickaël Rolland, pour en saisir toute la portée.

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