À l’origine, Lizia n’était qu’une petite lampe à clipser sur un livre pour lire avec confort dans l’obscurité. Trois ans plus tard, la société portée par Cédric Le Guern et Lucas Moisan propose une gamme étoffée, affiche des ventes multipliées par trois et souhaite défendre la lecture papier face au tout numérique. La jeune pousse a bouclé son exercice 2024‑2025 avec 750 000 euros de chiffre d’affaires, contre 240 000 euros en 2023-2024. Plus de 100 000 produits ont déjà été écoulés. « C’est une étape symbolique pour nous. Nous avons construit un véritable écosystème autour de la lecture, avec une gamme cohérente et 100 % fabriquée en France », se félicite Cédric Le Guern. Le modèle repose désormais sur un équilibre maîtrisé entre ventes en ligne et distribution physique. Cette dernière est assurée via 500 points de vente environ : Cultura, Nature & Découvertes, Espaces culturels Leclerc, ainsi qu’un réseau dense de librairies indépendantes.
Un partenaire local
Pour absorber cette montée en puissance, Lizia, qui compte une quinzaine de collaborateurs, s’appuie sur un atelier d’insertion rennais, partenaire de la première heure. L’équipe collabore étroitement avec cette structure pour l’assemblage et la logistique. En période de pointe, jusqu’à 20 personnes sont mobilisées chaque jour pour produire et conditionner les références de la marque. « Nous avons co‑construit avec eux des gabarits et outils sur mesure. Ce n’est pas qu’un partenariat social, c’est un vrai levier de structuration industrielle », insiste le dirigeant. Car Lizia n’est plus un produit unique. La liseuse s’accompagne désormais d’une marque‑page en bois, d’une housse deux‑en‑un, d’un coussin de lecture, ainsi que de packs thématiques qui renforcent l’expérience client. Les ventes en ligne pèsent aujourd’hui autant que celles en boutique.
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Au-delà des volumes, Lizia porte aussi une mission culturelle : réconcilier les lecteurs avec le papier, à l’heure où les écrans monopolisent l’attention. « Le papier stimule la concentration, favorise la mémorisation, ouvre l’esprit. C’est aussi un rempart contre l’uniformisation algorithmique des contenus », défend Cédric Le Guern. Pour prolonger cette démarche, la société s’apprête à lancer un podcast mensuel, Les Incultes, mais pas trop, consacré aux coulisses de l’édition. Le premier invité sera Vincent Barbare, l’homme derrière la collection Pour les Nuls. La suite ? De nouveaux recrutements en 2026, notamment sur les volets marketing et commercial.
