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Opération prévention en mer en baie de Saint-Malo

Toute sortie en mer se prépare. Équipement adéquat, vérification du matériel, point météo… des réflexes que chaque plaisancier devrait avoir. Afin de sensibiliser les navigants et leur rappeler les bonnes pratiques de sécurité, les Affaires maritimes, la gendarmerie maritime et les gardes-côtes des douanes ont mené une opération de prévention le vendredi 7 août.

Corentin Peron et Étienne Troussard à bord du Gaspé en opération prévention dans la baie de Saint-Malo

En 2019, 300 opérations de sauvetage et d’assistance ont été conduites. Un chiffre conséquent pour un littoral bretillien comptant moins de 100 kilomètres de côte. « 40 000 bateaux sont immatriculés en Ille-et-Vilaine », précise David Harel, délégué à la Mer et au Littoral « 600 nouvelles immatriculations sont recensées chaque année et 2000 permis côtiers sont délivrés ». Panne de moteur, rupture de mouillage, isolement par la marée et fausses alertes sont les principaux motifs d’intervention. De fausses alertes qui « arrivent trop souvent » et « fragilisent le dispositif » déplore David Harel.

Prévenir les accidents grâce à la pédagogie

« Une sortie en mer ça se prépare » martèle Étienne Troussard des Affaires maritimes. À bord du Gaspé, il participe à l’opération de prévention avec ses collègues Vanessa Guerin et Corentin Peron. « Il arrive que les personnes sortent en mer avec du matériel qui n’est plus en état. Les gilets de sauvetage gonflables disposent d’une cartouche qu’il faut changer régulièrement pour assurer la flottabilité, on vérifie leur date de péremption, idem pour les fusées de détresse et les extincteurs. » Lors de l’opération de contrôle, tout est passé en revue sur le bateau : ancre, bout de remorquage, lampes de poche flottantes…

Les plaisanciers accueillent très bien cette opération, à visée essentiellement pédagogique. Lorsqu’un problème est constaté, le capitaine de bord dispose de 5 jours pour se mettre en conformité.

Cette famille de vacanciers pense naviguer en toute sécurité, mais les Affaires maritimes leur rappellent qu’une lampe torche flottante ou un dispositif lumineux individuel est obligatoire sur l’embarcation. Ils ont 5 jours pour effectuer l’achat. « Ce n’est pas parce qu’on sort de jour qu’il ne faut pas de lampe. En cas de souci, la nuit peut vite tomber et un éclairage s’avérer nécessaire. » explique Vanessa Guerin.

 

 

Ce couple parti pêcher navigue à bord d’une embarcation bien équipée. Ils devront cependant ajouter le numéro d’immatriculation du bateau dans le cockpit ou à proximité du poste de pilotage, une obligation depuis 2012. « Cette loi est souvent ignorée des plaisanciers, mais son utilité est réelle. Cela permet de donner rapidement son identification aux secours », précise Corentin Peron.