Pour Laurent Pierson, le voyage dans les contrées de l’imaginaire commence toujours par une carte topographique. Il en fait le support de ses collages, comme pour indiquer au pinceau et à la plume, la voie à suivre entre les reliefs et les cours d’eau. Un voyage hors du temps car, dans ses compositions, se greffent toutes sortes d’images empruntées à l’histoire de l’art : gravures, cartes postales, reproductions de tableaux en noir et blanc et planches anatomiques.
Un monde à la fois familier et étrange
Dans cette iconographie qui fait la part belle au sacré et au profane, à la beauté sensuelle des corps, à la vie et à la mort, au thème de la Vanité, à l’humain et à la nature, au microcosme et au cosmos, à l’art et à la science, se détachent les figures du Christ, de la Vierge à l’Enfant, de Marie-Madeleine, de Vénus, de Cupidon, de Diane chasseresse, de Jupiter, de Saturne, de Lucrèce… immortalisés par Michel-Ange, Titien, Vélasquez, Ingres…
« Une iconographie hybride », explique Laurent, « faite d’éléments disparates qui résonnent entre eux et prennent un sens nouveau dans une appropriation personnelle ». Le…