Au nom de l’équité, les grandes surfaces fermeront leurs rayons de produits non-essentiels, mais les petits commerces de proximité ne rouvriront pas, a déclaré Jean Castex, Premier ministre, le 1er novembre. La mesure, qui risque fort de ne bénéficier qu’au e-commerce, est le fruit de l’escalade née de la décision du gouvernement de fermer les commerces « non essentiels », prise dans le cadre du reconfinement, annoncé le 28 octobre par le président de la République. Provoquant la très vive opposition du monde économique, politique et territorial, celle-ci a suscité de fortes frictions avec l’exécutif. Tous ont alerté sur le risque des faillites en masse de ces petites entreprises, déjà très éprouvées par le premier confinement, et pointé les distorsions de concurrence engendrées par la situation.
Dans le monde économique, la protestation est unanime, chez les organisations sectorielles comme l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC), par exemple, ou transversales, à l’image de CCI France, Chambre de Commerce et d’Industrie. Geoffroy Roux de Bezieux, président du Medef, a qualifié la décision d’ « erreur ». « On a besoin de ces commerçants, parce qu’il y a plus de trois millions d’emplois derrière et ils ri…