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Artisanat du bâtiment : la Capeb du Morbihan redoute une « crise structurelle »

Constatant une baisse du volume d’activités dans l’artisanat du bâtiment, la Capeb du Morbihan tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Elle redoute une « crise structurelle » dans le secteur pour plusieurs raisons. Explications d’Étienne Champagne, président de l’organisation patronale du Morbihan, également administrateur de la Capeb nationale et de Ludovic Espitalier-Noël, secrétaire général de l’entité morbihannaise.

La Capeb du Morbihan rassemble 1450 entreprises de l'artisanat du bâtiment.

La Capeb du Morbihan rassemble 1450 entreprises de l'artisanat du bâtiment. ©Shutterstock

Les modifications de lois et de normes

« On aura beaucoup de dépôts de bilan », prévient Étienne Champagne, président de la Capeb du Morbihan. En cause, selon lui, « le flou artistique causé par les changements de lois et de normes » opérés notamment dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2025. Passage à 20 % du taux de TVA sur la pose de chaudières, baisses des aides dans le photovoltaïque… Le brouillard s’installe dans les esprits, laissant beaucoup d’attentisme sur son passage. « Les gens épargnent dans le Morbihan, mais à cause de ces changements, les clients ne prennent pas de décisions, poursuit-il. Les carnets de commandes ne se remplissent plus. »

Étienne Champagne et Ludovic Espitalier-Noël sont respectivement président et secrétaire général de la Capeb du Morbihan.

Étienne Champagne et Ludovic Espitalier-Noël sont respectivement président et secrétaire général de la Capeb du Morbihan. ©Capeb

En témoignent les chiffres produits par la Capeb. Dans le Morbihan, seules 12 % des entreprises interrogées ont déclaré une hausse de leur carnet de commandes au premier trimestre 2025. Et seuls 13 % ont déclaré une hausse de leur chiffre d’affaires. Une tendance notable depuis plus d’un an. Autant éléments qui incitent l’organisation patronale à dire que le secteur entre dans « une crise structurelle ». Sans compter que le plafond d’exonération du salaire des apprentis passe de 79 % à 50 % du Smic. « Les incitations financières pour les entreprises sont rev