De Celar à DGA MI, de 800 à 2 250 personnes
4,5 kilomètres de clôture protègent cet antre de la cybersécurité rennaise. Sur ce site, le secret-défense règne. Plusieurs centaines de zones, dites « secrètes », dans lesquelles on ne pénètre que muni d’autorisations spécifiques. 2 250 personnes (85 % d’ingénieurs, en majorité civils, et 8 % d’officiers) œuvrent à « l’expertise technique du ministère des Armées pour le numérique, cherchent à anticiper les menaces et à proposer des solutions pour la Défense jusqu’aux plus hautes autorités de l’État », commence Lionel Morin, directeur du site depuis trois ans.
Depuis sa création en 1961, le lieu a constamment évolué. Connu sous le nom de CELAR (Centre d’électronique de l’armement) jusqu’à fin 2009, date à laquelle le site a intégré la totalité des activités du Laboratoire de recherches balistiques et aérodynamiques de Vernon (Eure), la DGA-MI est en croissance constante. « Composants, radios, armes électroniques, GPS, rétroconception, chimie… Nous avons bien plus de 100 métiers différents, répartis dans douze divisions. » Un véritable village, qui a connu, à partir de 2012, sa première croissance cyber, et ne cesse de recruter. « Rien que l’année dernière, nous avons recruté plus de 200 personnes, un exploit dans notre domaine. Nous espérons en recruter plus de 500 d’ici à 2028. »
« Nous avons recruté plus de 200 personnes l’année dernière. Nous espérons en recruter plus de 500 d’ici à 2028 »
Panne de logements et de sourcing
Pour assurer sa croissance, la DGA MI fait face, comme d’autres entreprises de la région, à des difficultés de recrutement dans un monde concurrentiel. « Le nombre d’élèves dans les écoles d’ingénieurs est en deçà des besoins annuels de la filière. De plus, les recrutements en dehors du Grand Ouest restent compliqués. Enfin, ceux qui nous rejoignent sont confrontés à des problèmes d’hébergement avec un marché de l’immobilier très tendu dans la métropole rennaise. »
78 bâtiments et une zone naturelle protégée
Pour loger tout ce petit monde, la rigueur est nécessaire, et surtout de nombreux espaces. 78 bâtiments occupent ce site de 100 hectares, soit « une construction livrée par an, avec des pics certaines années. Depuis que je suis arrivé, trois bâtiments ont été construits et un autre est en cours de commande. »
Trois bases de mesures de signature radar aux dimensions colossales (dont l’emblématique bâtiment Solange, visible de toute la Région), deux data centers – « bientôt trois », de nombreuses antennes et pylônes géants, un terrain de sport… Des équipements const…