Seul le secret du délibéré restera dans les limbes de la mémoire du juge. Le choix de Me Antona Traversi, marraine de la promotion, de faire témoigner Jean-Baptiste Parlos est une évidence, lui qui a présidé le procès de l’Erika, dont le naufrage au large du Finistère avait souillé, en décembre 1999, près de 400 km de côtes, et qui est à l’origine du principe de préjudice écologique, inscrit depuis dans le code civil.
80 000 pages de dossiers
Il faut remonter à 2006. Après 7 ans d’instruction, le juge Parlos, alors président de la chambre financière du Tribunal de Paris, s’attaque à un dossier pharaonique composé de 80 000 pages. « Le dossier ne rentrait pas dans mon bureau de 9m2. J’ai dû trouver un logiciel gratuit d’océrisation, pour transformer en fichier texte numérique tous les documents. » Il lui faut aussi se procurer un dictionnaire d’anglais maritime et se plonger dans des notions d’architecture navale. « Je n’avais jamais commandé un pétrolier de 30 000 tonnes et je ne connaissais r…