ÉDITO. Sisyphe, ce Breton

Publié le 02/09/2025

Dans un monde où les horreurs de la guerre côtoient l’absurde, où la surabondance et la pauvreté se mêlent sans vergogne, où la désinformation règne, où les agences et les rapports pleuvent sans que rien n’avance vraiment, les entrepreneurs bretons poursuivent pourtant leur marche quotidienne. À la manière de Sisyphe, ils pourraient douter du sens de leurs efforts, mais c’est précisément dans la persévérance que se joue l’avenir collectif.

Dans un monde où les horreurs de la guerre côtoient l’absurde, où la désinformation règne, où les agences et les rapports pleuvent sans que rien n’avance vraiment, Les entrepreneurs bretons poursuivent leur marche quotidienne. ©Shutterstock

En 2024, la valeur globale des exportations bretonnes a atteint environ 12,3 milliards d’euros, soit une croissance cumulée de + 3,7 % entre 2020 et 2024, malgré une légère baisse de -3,7 % sur la seule année 2024. L’agroalimentaire reste le vaisseau amiral : 5,4 milliards d’euros de ventes à l’étranger.

Ces chiffres rappellent que, pour la Bretagne, l’export n’est pas un luxe, mais une nécessité. Cette spécialisation sectorielle, bien que solide, souligne aussi le besoin de diversifier l’offre exportatrice pour réduire les risques. Exporter, ce n’est pas seulement vendre au-delà des frontières : c’est se confronter aux standards internationaux et innover pour renforcer sa compétitivité. C’est d’ailleurs dans cet esprit que s’engage le rapprochement entre Bretagne Commerce International et Bretagne Compétitivité.

La mer fut longtemps la voie royale des Bretons. Aujourd’hui, dans un monde de tempêtes et de vents contraires, l’export peut devenir le contre-feu qui protège et propulse la croissance bretonne.