Le procès de Joël Le Scouarnec débutera le 24 février 2025. Quel sera son impact sur le déroulement des audiences habituelles ?
Delphine Dejoie-Rousselle. Nous ne devrions pas être impactés. Elles seront maintenues. La présidente de la Cour criminelle vient d’arriver à Vannes. Mais on subit un manque de magistrats depuis des mois. Nous en avons quatorze au lieu de seize. À titre d’exemple, le délai d’attente est de huit à neuf mois pour les dossiers hors divorce.
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Avez-vous toutefois des inquiétudes?
D. D-R. Oui, sur la permanence pénale. Certains avocats, susceptibles de l’assurer, sont sur le procès. Ils assistent des parties civiles. Il nous faudra peut-être trouver d’autres avocats vannetais pour assurer la continuité de la permanence. Cela demandera une intervention efficace de la secrétaire de l’Ordre des avocats et du bâtonnier. Autre préoccupation : la désignation des avocats commis d’office. Les demandes exploseront peut-être lors de la première semaine du procès. Il pourrait aussi y avoir des incidents d’audience ; d’autant plus que cela va être un procès très médiatique. Les confrères peuvent donc ressentir une certaine pression. Dans ces situations…