La réforme s’annonce d’une ampleur inédite. Un allocataire indemnisé sur deux serait pénalisé, avance un rapport de l’Unédic publié récemment. De son côté l’exécutif, avance que les allocations seraient trop généreuses et décourageraient les individus de retrouver un emploi « Le système actuel dysfonctionne car les règles d’indemnisation incitent trop souvent au maintien d’emplois précaires, et pas suffisamment au retour à l’emploi » a ainsi argumenté le Premier ministre Édouard Philippe. Le gouvernement espère une économie de 3,4 milliards d’euros et une baisse du nombre de chômeurs de 150 000 à 250 000 euros sur les trois ans à venir. Des mesures d’accompagnement des demandeurs d’emploi sont également prévues ainsi que la mise en place d’un bonus-malus pour taxer les entreprises abusant de contrats courts. Mais la réforme ne passe pas auprès des syndicats et notamment du secrétaire général de la CFDT Laurent Berger qui dénonce « une des réformes les plus dures socialement qui s’est opérée ces vingt-cinq dernières années ».
Ce qui va changer concrètement pour l’indemnisation
Nouvelle règle d’éligibilité et de rechargement des droits, dégressivité pour les hauts salaires
Il faudra désormais avoir travaillé six mois sur les 24 derniers mois, au lieu de quatre sur 28 auparavant. Les conditions de rechargements des droits changent également : jusque-là, si un chômeur déjà indemnisé travaillait au minimum un mois (ou 150 heures), il pouvait prolonger sa durée d’indemnisation d’autant. Désormais, il lui faudra au moins six mois pour le faire. L’indemnité sera réduite en fonction du revenu. Les salariés ayant des revenus supérieurs à 4 500 € bruts par mois subiront une réduction de leur indemnité de 30 % à partir du 7e mois avec un plancher fixé à 2 261 € nets par mois.
Nouveaux droits pour les démissionnaires
Pour bénéficie…