Une exposition qui traite du graffiti, du « street-art » dans un musée. Un défi qu’a relevé le musée des Beaux-Arts de Rennes. De quoi donner tord à ceux pour qui les œuvres street-art ne sont que du « gribouillage » sur les murs. En arrivant, découverte de l’histoire de cet art avec une frise chronologique illustrée de la vie de la bombe aérosol, de son invention par le chimiste norvégien Erik Rotheim en 1926 aux années 2000. Cela, en passant par sa commercialisation en France à la fin des années 1950, dénommée fréquemment à l’époque“peinture presse-bouton” par la publicité. Au passage, une présentation des techniques de « bombage », une « exploration de l’outil », pour ceux qui souhaitent comprendre les bases.

Blitz La grande roue des Tuileries, peinture réalisée sur la palissade du Louvre en 1985 ©Collection Pierre-Jean et Sylvie Trombetta – S.Se7Jours
Revendications, prises de position
Au-delà des pionniers comme Blek Le Rat, Jef Aérosol, Miss-Tic, et bien d’autres, « les premiers exemples de graffiti à la bombe aérosol apparus dans les rues sont des slogans revendicatifs. Ils sont tracés par des personnes anonymes et désireuses de prendre position dans les débats publics », évoque Nicolas Gzeley, artiste photographe et archiviste du graffiti. L’exposition remonte dans le temps, évoquant l’utilisation de l’outil dans une nouvelle pratique populaire et urbaine dont se sont saisis nombre d’artistes, aujourd’hui reconnus par le milieu et marché de l’art, dès…