Couverture du journal du 29/08/2025 Le nouveau magazine

Les défis de l’hôtellerie-restauration pour éviter la casse annoncée

Des protocoles sanitaires stricts pas toujours faciles à faire respecter, des discothèques encore à l’arrêt, des traiteurs à bout de souffle victimes de l’absence de la clientèle d’affaires et de l’annulation des évènements. Le secteur de l’hôtellerie-restauration fait face à de nombreux défis pour éviter la « casse » annoncée de 30 % d’ici la fin de l’année. François De Pena, membre du comité directeur de l’UMIH 35 fait le point pour 7 jours.

François De Pena

Deux mois après leur réouverture, comment se portent les établissements bretilliens ?

François De Pena

Tout un pan de l’économie de notre branche tourne encore au ralenti. La clientèle d’affaires qui faisait travailler hôtels, restaurants et traiteurs s’est raréfiée. En juin dans les quartiers d’affaires comme l’arc de la gare à Rennes, le taux d’occupation des hôtels était d’environ 20 % et le taux de remplissage des restaurants de 50 %. Idem pour la clientèle liée à l’évènementiel. Dans les zones touristiques, c’est un peu plus amorti avec une meilleure fréquentation. Les touristes étrangers sont absents, mais les Français sont au rendez-vous. Si la reprise est disparate en fonction des secteurs et de la localisation, globalement nous ne sommes pas encore sur des niveaux satisfaisants, loin de là.

Les discothèques sont toujours à l’arrêt. Quelles démarches avez-vous engagées à l’Umih pour aider ces entreprises ?

Les discothèques connaissent une vraie souffrance et une inégalité de traitement vis-à-vis de toutes les soirées privées et les réouvertures des autres établissements. Nous avons œuvré avec Karim Khan et Patrice Dumont auprès de quatre députés d’Ille-et-Vilaine pour porter notre voix au plus haut niveau. Cela a participé à la mobilisation de 150 députés de la majorité qui ont réussi à faire infléchir la position du gouvernement. Un fonds de solidarité a été débloqué permettant aux patrons de discothèques de percevoir 15 000 euros par mois jusqu’en septembre soit une enveloppe de 45 000 euros. Cette aide, si elle ne résout pas tout, est significative. Nous espérons maintenant une réouverture pour le mois de septembre comme évoqué par le gouvernement, mais il reste difficile de se projeter avec le contexte act…