Proches de la mer, ces demeures des champs entourées de terres et agrémentées d’un parc présentent tous les caractères de l’architecture aristocratique alors marquée par Garengeau, disciple de Vauban : corps de logis majestueux, hautes toitures d’ardoise à croupes, puissantes cheminées, sobres façades à deux niveaux percés de grandes fenêtres, bandeaux et chaînages d’angle en granit de Chausey. Elles s’accompagnent de communs, chapelle et colombier.
Ces malouinières rappellent les grandes heures de la Compagnie des Indes et du commerce maritime (épices, bois exotiques, métaux précieux) sans oublier le trafic des esclaves ! À Saint-Malo, les armateurs possédaient des hôtels particuliers avec cour, jardin, écuries et magas…
Malouinières : témoins de l’âge d’or de Saint-Malo
Des havres de paix à deux heures à cheval de Saint-Malo ! Les malouinières ont été bâties par les armateurs entre 1680 et 1730 pour s’accorder un peu de repos loin des affaires et de l’agitation de la cité corsaire. On en dénombre 112, inscrites à l’inventaire des monuments historiques. Quelques-unes seulement sont ouvertes à la visite : la Chipaudière, la Ville Bague et Montmarin.

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