Sur cette avenue rennaise, entre deux enfilades d’immeubles, Lendroit édition invite des artistes à afficher en 4 mètres par 3 leurs travaux. Jusqu’au 2 juillet, ce sont les reproductions de travaux de Marie Vandooren qui font écho à cet espace urbain. L’artiste multiplie les pratiques (photographie, sérigraphie, peinture et vidéo) et les croise afin de produire un travail de mise en scène, de superposition et d’opposition.
Inspiré par la manière d’habiter le monde, son travail puise principalement dans les espaces fabriqués et exploités par l’homme. Ce palmier, la piscine (de Binic !), ces aires de jeux et terrain de tennis abandonnés, Marie Vandooren recrée des paysages, interroge la notion de loisir, la nécessité de l’amusement et de l’occupation vaine.
» Je travaille avec mon environnement proche, sur ce côté uniformisé des espaces. Quelque part, je les sors de leur torpeur et de leur banalité pour y trouver de l’esthétisme. » Créer du beau avec du laid, de l’exceptionnel avec le commun, « il y a comme des ambiances de non-sens. «
Et l’Homme, qui a façonné ces espaces et est intervenu sur le paysage pour y déposer son empreinte, est absent de ces propositions. Voici donc ce que restera de son passage : des vestiges inutiles, des témoins de l’époque où l’Homme était omniprésent, des espaces réinventés par la couleur de Marie Vandooren.
Marie Vandooren a travaillé au sein de différents collectifs d’artistes à Nantes, avant de s’installer près de Châteaubriant. Elle est représentée par les galeries Gaïa à Nantes, Les Funambules à Vannes et Relief à Lausanne.
Exposition Wanderland. Six panneaux, avenue Aristide Briand à Rennes, jusqu’au 2 juillet.
Exposition Artificiel. À L’aparté, lac de Trémelin à Iffendic (35) jusqu’au 25 septembre.
Trois photographies de la série Nuit, visibles à Lendroit éditions, à Rennes, jusqu’au 22 juin.