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Le mécénat de compétences, un levier encore discret en Bretagne

Défini comme la mise à disposition de salariés volontaires par l'entreprise pour des associations d'intérêt général, le mécénat de compétences est encadré juridiquement depuis 2003 par la loi Aillagon. Ce mécanisme, gagnant-gagnant sur le papier, piétine en France à l'heure où le mécénat d'entreprise connaît, lui, une forte hausse. Pour Philippe Cherel, président du comité Bretagne d'Unicef et bénéficiaire du mécénat de compétences, le dispositif souffre d'un manque de notoriété.

Arnaud Davy et Céline Astruc, deux salariés ayant participé au mécénat de compétences pour Unicef Bretagne et Philippe Cherel (à droite), président de cette même association.

Arnaud Davy et Céline Astruc, deux salariés ayant participé au mécénat de compétences pour Unicef Bretagne et Philippe Cherel (à droite), président de cette même association. ©7Jours/Faucon

Faire un don à une association en lui offrant les compétences de salariés volontaires, souvent en fin de carrière : c’est ainsi qu’est présenté le mécénat de compétences. Au même titre que le don à une association, l’entreprise bénéficie des mêmes avantages fiscaux (réduction d’impôts de 60 % du salaire chargé du salarié).

Le mécénat de compétences prend généralement deux formes : la prestation de service, où l’entreprise réalise une mission déterminée qu’elle va piloter au profit de l’association ; et le prêt de main-d’œuvre lorsque l’entreprise met à disposition un ou plusieurs salariés et c’est l’association qui détermine les missions en fonction de ses besoins.

Pour Philippe Cherel, président d’Unicef Bretagne ce dispositif est indispensable : « Chez nous, il n’y a que des bénévoles, avoir cet apport extérieur c’est important pour nous permettre de respirer un peu mais aussi parce qu’ils nous apportent le regard qu’ils ont de l’entreprise. »

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Un dispositif encore marginal

Paradoxalement, alors que de plus en plus d’e…