Elle n’avait pas froid aux yeux ! Douée d’une grande vitalité créatrice, d’une audace et d’une force de caractère peu communes, Vera Molnar (1924-2023) s’est imposée dès 1968 comme la pionnière des arts numériques. Avec un goût certain pour la géométrie et la couleur, une part de hasard dans ses compositions régies par les algorithmes et « 1 % de désordre » !
LIRE AUSSI : À Rennes, les Amis du musée veulent faire rayonner le musée des Beaux-arts
« La géométrie du plaisir »
Formée aux Beaux-Arts de Budapest, Vera Molnar a fait le choix de l’Abstraction géométrique après avoir vu, en 1947, dans sa Hongrie natale, une toile du Français Jean Hélion. Enthousiaste et déterminée, elle se lance alors dans ce qu’elle appellera plus tard « la géométrie du plaisir ».

Vera Molnar, triptyque «Carré coupé en 3, en 6 puis en 12», sérigraphie ©Galerie Oniris
Son art, conduit de manière expérimentale, porte sur la forme avec une prédilection pour le carré, sa transformation, son déplacement en une suite d’inlassables variations orchestrées avec « une rigueur obstinée », disait-elle en citant Leonard de Vinci. Lors de sa dernière exposition à Rennes, elle confia…