Le budget du festival a atteint 22 millions d’euros en 2025. Comment évolue-t-il ?
Jérôme Tréhorel. Il fluctue selon les années. En 2023, nous étions même montés à 23 millions d’euros, car nous avions exceptionnellement ajouté un cinquième jour avec une programmation très ambitieuse. Cette année, on se stabilise autour de 21 à 22 millions. Ce qui est sûr, c’est que l’inflation nous impacte fortement. En trois ans, nos coûts ont grimpé de près de 30 %. Les cachets des artistes ont explosé, mais aussi des postes qu’on sous-estime souvent, comme les transports. En 2024, transporter notre Grande Scène nous a coûté plus cher que son montage et démontage.
Quel est le modèle économique des Vieilles Charrues ?
JT. Il repose sur trois piliers. D’abord, la billetterie. Elle représente 60 % de nos recettes, soit environ 13 millions d’euros. Ensuite, les bars et restaurants que nous gérons en régie, avec une attention particulière aux circuits courts et aux prix pratiqués. Ce poste génère 20 % de nos revenus. Enfin, les partenariats et le mécénat apportent 3,5 millions d’euros. Ce triptyque nous permet de maintenir un billet journalier à 50 euros, bien en deçà des sta…