Depuis octobre 2021, les installations photovoltaïques de moins de 500 kWc bénéficiaient d’un tarif d’achat stable et garanti via un guichet ouvert. Ce dispositif a permis un essor considérable du solaire distribué, en rendant viable une multitude de projets sur les toitures d’entreprises, de bâtiments agricoles et en ombrières de parkings. Son succès a dépassé toutes les prévisions : la Commission de régulation de l’énergie (CRE) relevait que, malgré une première baisse des tarifs en 2023, l’engouement des porteurs de projets restait intact.
LIRE AUSSI : Particuliers, collectivités et entreprises misent sur le solaire
L’arrêté prévoit une réduction rétroactive de plus de 20 % des tarifs de rachat pour les projets de 100 à 500 kWc.
Devant ce succès et sous prétexte de rationaliser les aides, le gouvernement a décidé d’un tour de vis budgétaire radical. Le 12 février 2025, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, a en effet annoncé une refonte du dispositif. L’arrêté prévoit une réduction rétroactive de plus de 20 % des tarifs de rachat pour les projets de 100 à 500 kWc, une diminution de 50 % de la prime à l’autoconsommation pour les installations résidentielles de moins de 9 kWc, et une possible suppression du guichet ouvert au profit d’un système d’appels d’offres plus restrictif. En clair, une modification brutale des règles du jeu qui met en péril la rentabilité de milliers de projets.
Un coup d’arrêt pour le solaire distribué
L’annonce a fait l’effet d’un électrochoc chez les professionnels. « Nous assistons à une décision incohérente qui …