La Bretagne, trop souvent associée à son agriculture et à sa façade maritime, abrite pourtant un dense tissu de petites et moyennes industries. Avec 185 000 emplois manufacturiers et des filières allant de la métallurgie à la chimie en passant par le numérique et le naval, elle ne cesse de se transformer.
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Mais un secteur domine tous les autres : l’agroalimentaire. « L’industrie bretonne, c’est avant tout un maillage de PME enracinées sur leur territoire, qui s’adaptent aux défis économiques avec agilité », analyse Rémi Cristoforetti, président de l’Association bretonne des entreprises de l’agroalimentaire (ABEA).
Un secteur sous pression
Premier employeur industriel de la région, l’agroalimentaire breton affiche 34 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, contre 32,3 milliards en 2023. Une progression de 6 % qui dissimule néanmoins quelques points de crispation. « Nous avons un secteur robuste, mais qui doit sans cesse composer avec des contraintes croissantes : recrutement, foncier, rentabilité », observe Rémi Cristoforetti.
« Nous avons un secteur robuste, mais qui doit sans cesse composer avec des contraintes croissantes. » – Rémi Cristoforetti, président de l’ABEA.
La Bretagne compte 1 800 établissements agroalimentaires, à l’origine de 72 000 emplois. La viande (15 milliards d’euros), le lait (19 milliards d’euros) et les légumes (3 milliards d’euros) en sont les piliers. Mais l’accès aux ressources, la volatilité…