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Un marché en moins, 230 emplois menacés : Envie Bretagne tire la sonnette d’alarme

Le groupe coopératif Ressources T, qui coiffe Envie Bretagne, se retrouve dans une situation critique après avoir perdu l’appel d’offres logistique, le 9 avril 2025, lancé par l’éco-organisme Ecosystem. Derrière cette décision qui serait fondée sur le seul critère du prix, ce sont 230 emplois en sursis à Rennes (35) et Brest (29), et un modèle d’économie circulaire qui menace de s’effondrer. L’incompréhension et la colère dominent.

Ludovic Blot, directeur général du groupe Ressources T

Ludovic Blot, directeur général du groupe Ressources T ©7Jours/Rolland

Depuis 20 ans, Envie Transport Bretagne collecte les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) pour le compte notamment d’Ecosystem. Une logistique pensée pour préserver l’intégrité des appareils, afin de maximiser leur potentiel de réemploi. Mais au terme de l’appel d’offres 2024 rendu public il y a quelques jours, la structure rennaise s’est vue écartée au profit de concurrents du secteur des déchets.

« Nous avons toujours joué le jeu de la qualité, avec une collecte préservante qui coûte certes 20 % plus cher, mais qui permet du réemploi », insiste Ludovic Blot, directeur général du groupe coopératif Ressources T. Et d’ajouter : « Ce choix purement budgétaire est une aberration, qui va à l’encontre des objectifs environnementaux affichés par l’État. »

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Redistribution des cartes

Deux éco-organismes se partagent aujourd’hui la gestion de cette filière D3E : Ecosystem, à l’origine de la décision contestée et Ecologic. Tous deux sont agréés par les pouvoirs publics et financés par les éco-participations que chaque consommateur paie à l’achat d’un appareil électroménager. Ces structures sont en réalité pilotées par les distributeurs et fabricants eux-mêmes : Darty, Conforama, But, Whirlpool ou Beko se re…