Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

GRAND FORMAT. Depuis le Morbihan, Mousqueton met le cap sur le marché nord-américain

Elle évolue dans le très concurrentiel univers du textile mais parvient à tirer son épingle du jeu. L’entreprise Mousqueton, installée à Plescop (56), qui modernise le vestiaire marin, affiche des résultats en progression d’année en année. Sans délaisser le territoire français, elle met les voiles en direction du Canada et du nord des États-Unis.

Stéphane Brault, directeur général adjoint de Mousqueton et Pascal Opsomer, le PDG devant la boutique-test de l'entreprise. ©7Jours/Didier Echelard

Stéphane Brault, directeur général adjoint de Mousqueton et Pascal Opsomer, le PDG devant la boutique-test de l'entreprise. ©7Jours/Didier Echelard

Marinières, vareuses, pulls, pantalons colorés… La pièce semble exiguë tant elle regorge de vêtements. Ici, c’est « le bunker ». Situé au sein de l’entreprise Mousqueton établie à Plescop (56), ce petit sanctuaire renferme toutes les créations de la marque. Les collections d’hier comme celles d’aujourd’hui. « Tous les jours, quelqu’un y passe », glisse Pascal Opsomer, PDG de Mousqueton, qu’il a fondée en 2003 aux côtés de Frédérique Gignoux. Un petit détour comme un saut dans le passé qui permet de se plonger dans l’histoire de l’entreprise, dans son ADN, son identité.

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Depuis sa création, l’entreprise rajeunit le vestiaire marin pour toute la famille. Et manifestement, cela lui réussit. Forte d’une équipe de 65 salariés et d’un chiffre d’affaires de 11,5 millions d’euros en 2024, elle affichait une croissance de 5 % par rapport à l’année précédente. Et elle prévoit déjà de passer la barre de 12 millions d’euros en 2025. « Pour les banques, nous sommes des extraterrestres dans le textile, car nous sommes en progression », s’amuse Pascal Opsomer. Il faut dire que Mousqueton a su se tailler une place sur cette niche qu’est le vêtement marin, aux côtés de concurrents tels que Captain Corsaire, Hublot mode marine, Mat de misaine et Saint James.

Les locaux de Mousqueton s'étendent sur 2500 m2, dont un large entrepôt où sont rangés les vêtements.

Les locaux de Mousqueton s’étendent sur 2500 m2, dont un large entrepôt où sont rangés les vêtements. ©7Jours/Didier Echelard

Sa marque de fabrique ? Les couleurs. Vives de préférence, acidulées, pétillantes. Du bleu régate, au jaune mandarine en passant par le rose papaye. « Nos vêtements sont intemporels, solides et confectionnés à partir de matières naturelles », détaille le fondateur. Avec un positionnement assumé : « Un milieu de gamme « plus » qui offre un bon rapport qualité prix. »

Tout commence dans l’atelier des stylistes. Ces dernières dessinent deux collections par an. Un travail qui s’effectue avec une année et demie d’avance. Pas facile de deviner ce qui sera dans l’air du temps l’année suivante. Les stylistes s’inspirent de ce qui fait l’identité de Mousqueton : l’esprit marin, le golfe du Morbihan, la Bretagne, sa nature et sa culture… Un savant mélange.

Les stylistes réalisent deux collections par an. Le service de développement des produits, lui, s'assure que ceux-ci sont portables et conformes au cahier des charges.

Les stylistes réalisent deux collections par an. Le service de développement des produits, lui, s’assure que ceux-ci sont portables et conformes au cahier des charges. ©7Jours/Didier Echelard

Près de 300 000 pièces chaque année

Ses créations, l’entreprise les fait produire en partie en Bretagne et en Normandie chez des prestataires indépendants. « Nous n’avons pas d’usines. Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour », clarifie Stéphane Brault, directeur général adjoint. Les tâches qui sont réalisées en France sont celles qui peuvent être « le plus possible automatisées », précise Pascal Opsomer.

La production s’effectue en majeure partie à l’étranger : en Bulgarie, au Portugal, en Irlande, en Turquie, en Tunisie, en Inde et en Chine. Et Stéphane Brault de compléter sans détour : « On rêverait de pouvoir produire uniquement en France mais la production a lieu là où il y a le savoir-faire. Et c’est principale