Né en 1992, remarqué pour ses reportages sur la condition humaine, Elliott Verdier livre au regard le fruit d’une immersion de deux ans au Libéria, un petit morceau de côte en Afrique de l’Ouest, terre de mangroves infestées par le paludisme et dont l’épaisse jungle chaude et humide abritait autrefois quelques tribus isolées. C’est au début du 19e siècle en 1822 que le gouvernement des États-Unis s’en est emparé, pour fonder sans jamais la nommer ainsi, sa première colonie. Baptisée République du Libéria, elle porte dans son nom les fondements d’une histoire bâtarde.
« Dans les capitales intellectuelles nord-américaines, à une période où un nombre croissant d’esclaves noirs affranchis et alphabétisés se ma…