Gustave Caillebotte, témoin du Paris Haussmannien
« Enfin, je nommerai M.Caillebotte, un peintre du plus beau courage et qui ne recule pas devant les sujets grandeur nature. » Ainsi s’exprimait Émile Zola, en 1877, dans son compte rendu de la troisième exposition des Impressionnistes. Gustave Caillebotte (1848-1894) exposait alors à la galerie Durand-Ruel Rue de Paris par temps de pluie et Le Pont de l’Europe.
Le Pont de l’Europe, peint en 1876 (Genève, collection du Petit Palais), a été précédé par une esquisse à l’huile conservée au musée des Beaux-arts de Rennes.
Très proche du tableau final, mais plus petite, la scène se déroule par une claire matinée de printemps et s’organise autour de la diagonale du Pont de l’Europe construit entre 1865 et 1868 par l’ingénieur Pierre-Alexandre Adolphe Jullien dans le nouveau quartier de la gare Saint-Lazare.
Toute l’attention du peintre se porte sur la structure métallique en « X » du pont, le jeu de la lumière et des ombres. La perspective à deux points de fuite entraîne le regard au loin. À gauche, le tr…