Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

GRAND FORMAT. Vivalto Santé soigne son modèle

Troisième groupe d’hospitalisation privée en France, Vivalto Santé, dont le siège social est basé à Saint-Grégoire (35) et à Paris (75), compte aujourd’hui 100 établissements en Europe, un peu plus de 21 000 salariés et 6 000 praticiens. Ce groupe, fondé fin 2009 par Daniel Caille, sur un modèle de gouvernance partagée, a pour ambition de renforcer les expertises médicales au service des patients. De la Bretagne à l’international, retour sur l’histoire du groupe Vivalto Santé, à l'occasion d'un entretien avec Emmanuel de Geuser, directeur général, et Nicolas Bioulou, directeur des opérations France.

Emmanuel de Geuser, directeur général, et Nicolas Bioulou, directeur des opérations France, devant le nouveau pôle pédo-psychiatrie du groupe à Saint-Grégoire

Emmanuel de Geuser, directeur général, et Nicolas Bioulou, directeur des opérations France, devant le nouveau pôle pédo-psychiatrie du groupe à Saint-Grégoire ©Studio Carlito

Troisième groupe hospitalier privé de France, originaire de Bretagne

Vivalto Santé est un groupe atypique. Ancré historiquement en Bretagne, il est passé de trois cliniques bretonnes à 100 établissements en Europe en quinze années et affiche aujourd’hui 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. » Notre modèle permet aux praticiens d’être coactionnaires, pour un tiers d’entre eux, avec des droits de véto, en lien avec des investisseurs institutionnels. Les directeurs d’établissement sont parfois d’anciens soignants et au sein du comité exécutif du groupe, nous avons un médecin, notre directeur médical, pour orienter la stratégie du groupe », précise Emmanuel de Geuser.

« Nous avons doublé de taille, passant d’1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en fin 2021 à 2,5 milliards en 2024. »

Vivalto Santé en Bretagne

Vivalto Santé en Bretagne ©Vivalto Santé

Troisième groupe hospitalier privé de l’Hexagone – derrière Ramsay et Elsan – avec 53 établissements, 9 000 salariés, 3 000 médecins et 2 millions de patients accueillis au sein des établissements en France (4,5 millions de patients accueillis, 21 000 salariés et 6 000 praticiens au niveau européen), Vivalto Santé propose une offre de soins complète au service de tous les patients. « Notre offre est très développée en chirurgie, mais aussi en médecine et en obstétrique. Nous disposons de cinq maternités, dont celle de Saint-Grégoire, l’un des trois établissements historiques du groupe. Nous sommes un acteur de référence en médecine oncologique, avec des centres de radiothérapie, plus d’une vingtaine de centres de chimiothérapie et de la chirurgie cancérologique », continue Nicolas Bioulou.

Nicolas Bioulou, directeur des opérations France

Nicolas Bioulou, directeur des opérations France ©Studio Carlito

Vivalto Santé est également la première entreprise à mission de son secteur. Dès 2020, le groupe s’engage dans une démarche structurante et volontariste qui aboutit, en 2021, à une reconnaissance officielle de ce statut.

Des acquisitions pour « trouver des modèles alternatifs »

Depuis plusieurs années, Vivalto Santé enchaîne les acquisitions. En 2024, le groupe a annoncé avoir racheté trois nouveaux établissements du Grand Ouest : le pôle santé Léonard de Vinci (Chambray-lès-Tours), la clinique Jeanne d’Arc (Chinon) et la clinique du Pré (Le Mans). Une opération rendue possible par une augmentation de capital de 65 millions d’euros, souscrite début février par les praticiens du groupe. « L’idée est, partant de Bretagne, d’élargir le périmètre, tout en restant ancré dans les territoires. »

En 2022, en quête d’« inspiration », le groupe s’oriente vers l’international. Pendant cette période, il fait des acquisitions en Espagne, au Portugal, en Suisse, en Tchéquie et en Slovaquie. « Aujourd’hui, nous sommes implantés dans six pays », le résultat d’une volonté stratégique de s’ouvrir à l’international, permettant à Vivalto Santé de doubler ainsi sa taille, passant d’1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires à fin 2021 à 2,5 milliards en 2024.  « L’idée est d’aller s’inspirer d’autres modèles économiques compte tenu des enjeux français relatifs au déséquilibre grandissant entre le niveau des dépenses de santé portées notamment par le vieillissement de la population, la démultiplication des maladies chroniques, les progrès technologiq