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PORTRAIT. Antoine Boullé, l’hôtellerie dans la peau

À seulement 29 ans, Antoine Boullé a déjà posé les fondations d’un groupe hôtelier ambitieux, en multipliant les acquisitions dans l’Ouest pour créer Dunamis Hospitality. Son modèle s’appuie sur l’exploitation rigoureuse d’établissements rénovés, l’internalisation des compétences et une vision de long terme portée par une croissance rapide. Il souhaite atteindre les 30 millions d’euros de chiffre d’affaires dès 2026.

Antoine Boullé est à la tête du groupe Dunamis Hospitality.

Antoine Boullé est à la tête du groupe Dunamis Hospitality. © 7Jours/Didier Echelard

Quand il crée Dunamis Hospitality en 2018, Antoine Boullé a tout juste 22 ans. À cet âge, la plupart testent des options de carrière, mais lui cultive déjà une vision précise de son avenir. Après un bac pro cuisine au lycée hôtelier de La Guerche-de-Bretagne, à deux pas de la maison familiale, il poursuit avec un BTS hôtellerie-restauration en alternance, avant de partir un an en Australie. Là-bas, il écume les restaurants. Ce qu’il retient de ces premières expériences, ce n’est pas l’adrénaline du service, mais la mécanique d’un établissement bien huilé.

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De retour en France, il rejoint le Campanile de Rennes-Cleunay, une enseigne qu’il connaît bien pour y avoir fait ses armes en alternance. L’équipe est réduite et l’affaire exige un important investissement humain. Quelques temps plus tard, et à tout juste 20 ans, il en prend la direction. L’expérience est dense et stimulante, mais elle ne suffit pourtant pas à faire taire une envie ancienne ; celle d’écrire sa propre histoire. « J’aimais ce que je faisais, mais j’avais besoin de construire quelque chose. Je m’étais toujours fixé l’objectif de lancer un projet à mes 25 ans », se remémore Antoine Boullé. Ce ne sont pas la gastronomie et l’hébergement qui l’attirent, mais l’hospitalité au sens large et ce qu’elle peut conférer comme équilibre, presque architectural, entre qualité d’accueil, confort, gestion des flux, maîtri…