Inspiré du versement mobilité déjà en vigueur dans les grandes agglomérations, ce nouveau dispositif, modulé selon les dessertes existantes, sera applicable à compter du 1er janvier 2026 aux entreprises et entités publiques de plus de onze salariés, y compris en zone rurale. Objectif affiché : financer et renforcer les lignes de transport public dans les territoires peu denses, « sans nuire à l’attractivité économique », assure la Région. Mais cette décision passe mal chez les représentants du monde économique, qui dénoncent une « nouvelle taxe sur la production », néfaste pour la compétitivité des entreprises bretonnes.
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Une décision sans consensus
« Ce n’est pas un impôt, c’est un investissement dans la mobilité du quotidien », a défendu Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, à l’issue du vote. Il promet une modulation « fine », prenant en compte l’accessibilité réelle des zones concernées, et annonce travailler « dès maintenant à des alternatives possibles via le projet de loi de finances 2026 ». Une promesse insuffisante pour calmer la fronde des entreprises.
Le Comité des partenaires de la mobilité, instance consultative réunissant syndicats, employeurs, élus et usagers, a rendu un avis défavorable sur le projet. Malgré cette opposition formelle, l’exécutif régional a cho…