Implantée dans la zone industrielle de Kerpont à Caudan, au fond d’une impasse, la Copex ne paie pas de mine, du moins à l’extérieur. A l’intérieur, c’est un autre monde. Des ouvriers, lilliputiens, donnent naissance à des monstres d’acier. Ici, les bras des « Copexiens » sont des grues de 3 à 64 tonnes, les plaques d’aciers travaillées font jusqu’à 30 centimètres d’épaisseur et les vérins hydrauliques mesurent presque 7 mètres de haut. Des échelles gargantuesques nécessaires à la fabrication des « Copex », les presses-cisailles à ferrailles parmi les plus performantes du monde.
Jusqu’à 3500 composants assemblés
La Copex n’est pas seulement assembleur de ces imposantes machines, elle les conçoit et les fabrique entièrement dans ses locaux morbihannais, à l’exception des moteurs et des pompes.

Victor Gomes, directeur du site de Caudan ©7J-S. Mainguy
« C’est un gigantesque jeu de Légo, dit Victor Gomes, le directeur d’exploitation du site. Nous assemblons pour les plus grosses machines jusqu’à 3500 composants. Mais tout est extrêmement pensé en amont, grâce à la conception par ordinateur et les simulations numériques. Même si la construction des presses-cisailles suit toujours le même principe, quelle que soit la taille de la bête, elles sont toutes différentes d’un client à l’autre. Chacun a ses exigences, la nature des produits compactés, la longueur (6, 8 ou 10 m), la force des vérins, l’ergonomie… »
120 à 130 tonnes de ferrailles à l’heure
« réduire les volumes en hachant menu les matériaux, c’est optimiser la cargaison et rentabiliser au maximum les frais de transport. »
Pourtant tous ont le même objectif : réduire les volumes pour minimiser les coûts de transport ou de stockage. Que ce soit des ordures ménagères avant l’enfouissement, de l’acier avant recyclage, des fibres végétales destinées à l’export, etc. « Le transport est l’un des postes les plus coûteux pour les recycleurs à travers le monde, explique

Les « Copexiens » © Sonia Lorec
Victor Gomes. Donc, réduire les volumes en hachant menu les matériaux, c’est optimiser la cargaison et donc, rentabiliser au maximum les frais de transport. » Cette recherche de rentabilité a entraîné mécaniquement une augmentation de la taille des « Copex ». La plus imposante des presses sorties de l’usine de Caudan pèse 500 tonnes et le plus gros vérin exerçe une force de 2 200 tonnes ! Une machine capable de traiter entre 120 et 130 tonnes de ferrailles à l’heure. Une première mondiale.
Au sortir de la guerre, un marché prometteur et lucratif
L’histoire de la Copex débute au sortir de la Seconde Guerre mondiale. En 1948, la Copex naît à Po…