Ce matin-là, personne ne les désigne par leur numéro d’écrou. Elles s’appellent Aline, Fatia, Géraldine, Margot, Marie-Josée et Véronika. Originaires de Vannes, Poitiers ou d’ailleurs, elles ont entre 30 et 40 ans. « J’ai envie d’embrasser le sol. » Certaines n’étaient pas sorties une seule fois depuis le début de leur détention. Car, par définition, les détenues ne franchissent jamais les murs de la prison, en dehors des audiences au tribunal. Sauf exception. C’est le cas de la visite à l’Inhni, qui forme aux métiers de la propreté. Une parenthèse vers la réinsertion, dans une détention souvent longue puisque les femmes incarcérées à la prison de Rennes le sont principalement pour de lourdes peines.
« Je ne me sens pas détenue »

Rachel Gardize, directrice de Face Rennes, et Stéphanie Cottier, conseillère formation à l’Inhni. ©SB_7J
En lien avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), la visite a été orchestrée par Rachel Gardize, directrice de l’association Face* Rennes. Elle a même loué le minibus pour arriver jusqu’à Bruz. Alexandra Beuchere, conseillère au SPI…