Les jeunes intéressés par le métier existent, parfois en dehors des familles agricoles. On dit que les futurs paysans vivent aujourd’hui en ville. Comment y croire quand près de deux transmissions sur trois se font à des enfants du sérail ? « Ce sont des profils très motivés, mais qui peuvent sous-estimer la complexité du métier. Ce n’est pas qu’une affaire de passion », dit Laurent Marc dans le dossier que nous consacrons au sujet dans ce numéro. La vocation ne suffit pas toujours face à la réalité du terrain : prix du foncier exorbitants, lourdeurs administratives, accès au crédit compliqué…
Sans accompagnement, le passage de relais devient un saut dans le vide.
L’équation est compliquée, mais pas insoluble. Il faut repenser les politiques d’installation, faciliter l’accès au foncier de façon prioritaire et mieux accompagner les humains. Faute de quoi, se profile le spectre d’une agriculture sans agriculteurs, loin des enjeux liés à la transition écologique.
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