« Il y a une baisse drastique des dons, c’est une réalité qui avait commencé à pointer le bout de son nez déjà avant la Covid. Tous les réseaux d’aide alimentaire font le même constat », expose, d’emblée, Jean-Philippe Greaud, animateur de l’Association nationale des épiceries solidaires (Andes) pour la Bretagne et les Pays de la Loire.
Une difficulté accentuée cette année, avec -30 % de dons pour les épiceries solidaires. Concrètement, le modèle classique de l’aide alimentaire repose beaucoup sur le don, en lien avec les grandes et moyennes surfaces. Aujourd’hui, ces structures gèrent différemment leurs stocks, avec des rayons anti-gaspi par exemple, « chose qui n’existait pas il y a cinq ans. C’est évidemment une bonne chose pour remédier au gaspillage alimentaire, mais tous ces produits qui allaient auparavant dans l’aide alimentaire n’y vont plus », continue Jean-Philippe Greaud.

Jean-Philippe Gréaud, animateur réseau Andes Bretagne et Pays de la Loire ©Andes
60 % de dons, le reste d’achat
Cela demande ainsi, pour le réseau Andes, de se réinventer. « Nous voulons requestionner le modèle de l’aide alimentaire et être dans une transformation, être en capacité d’obtenir des financements pour permettre aux…