La commune de Guémené-sur-Scorff, dans le Morbihan, traverse une crise financière sans précédent. Placée sous tutelle préfectorale depuis l’été, elle doit composer avec un trou béant de 1,2 million d’euros dans ses comptes. Les mesures d’austérité prises jusqu’ici s’avèrent insuffisantes pour rétablir l’équilibre.
Un premier plan imposé durant l’été 2024 comprenait une hausse des impôts locaux, des coupes dans les subventions aux associations et un gel total des investissements. Cependant, les prévisions pour l’exercice 2024 montrent toujours un déficit d’1 million d’euros. Selon la chambre régionale des comptes (CRC), même une prolongation de ces mesures ne suffirait pas à combler ce déséquilibre avant la fin du mandat municipal en 2026.
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Face à cette situation critique, de nouvelles actions sont envisagées. Des bâtiments non essentiels vont être vendus, tandis que des services tels que la Maison France Services sont transférés dans des structures intercommunales. Ces dispositions risquent de compromettre la continuité des services publics, déjà fragilisés par 870 000 euros de factures impayées en 2023.
La CRC pointe également la responsabilité du maire, René Le Moullec, accusé de ne pas avoir suivi les recommandations de 2019. Désormais, le préfet du Morbihan prend la main sur le budget communal, avec un objectif clair : rétablir l’équilibre budgétaire d’ici quelques années.