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La colère des patrons de bars rennais

« Nous, CHRD - Cafés, Hôtels, Restaurants et Discothèques - refusons d'être les victimes des errements de la politique sanitaire actuelle. »

300 personnes rassemblées devant la mairie de Rennes ce 30 septembre pour une cacophonie collective, martelant sur des casseroles ou seaux à champagne. ©7J_LM

Rennes fait partie des zones rouges en France, zone d’alerte renforcée, concernant la propagation de la Covid-19. Plusieurs mesures en découlent dont l’une concerne les bars : depuis le 16 septembre les établissements étaient déjà obligés de fermer à 23h, depuis le 28 septembre le couvre-feu est à 22h. Un manque à gagner important pour ces établissements, un coup de grâce dans cette année noire.

« Nos établissements sont des lieux de sociabilité encadrée, où le protocole sanitaire est strictement appliqué » indique un collectif de patrons de bars rennais, qui se déclare apolitique et indépendant.

« Nous pouvons garantir le respect des règles sanitaires, comme nous l’avons fait depuis des mois, avec l’achat de matériel, de gel, la suppression de places, etc. Si quelques-uns n’ont pas respecté les protocoles, c’est à l’État de faire appliquer la loi et non à tous d’en pâtir. »

 « On a fermé les discothèques, aujourd’hui on ferme les bars plus tôt, demain ce sera les restaurants, et puis on fermera tout… Alors que l’on assouplit les règles dans les écoles et les transports.

Quel avenir pour notre monde si nous n’avons plus aucune activité sociale, sportive ou festive pendant des mois voire des années ? Les mesures ciblant les bars et restaurants relèvent d’une approche dogmatique, pas d’une politique de santé publique. »

Les patrons de discothèques étaient présents. Ils avaient déjà manifesté le 23 septembre.
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Colère bars Rennes

colère bar Rennes

©7J_LM

Reçus en mairie

Des membres du collectif ont été reçus en mairie de Rennes, ils doivent être reçus lundi 5 octobre en préfecture. Ils considèrent que les bars sont stigmatisés et espèrent pouvoir négocier sur les ouvertures de leurs établissements. Dans le tract il est aussi question de compensation intégrale des pertes d’exploitation, de prise en charge des salaires à 100 % ainsi que du revenu des dirigeants avec rétroactivité au 14 mars dernier, de moratoire sur les charges et suspension des échéances de prêts jusqu’au 1er avril 2021.

7Jours N°5041 _ 30 septembre 2020