Couverture du journal du 30/06/2025 Le nouveau magazine

À Lorient, La Colloc en redressement judiciaire

Inflation, tensions sur les trésoreries, ralentissement de l’activité économique au regard de l’instabilité gouvernementale et internationale, investissements dans un nouvel établissement… Sabrina Millien, fondatrice et dirigeante de La Colloc à Lorient (56), a préféré solliciter une procédure de redressement judiciaire en juin 2025.

La Colloc emploie onze salariés et anime trois sites dans le Morbihan.

La Colloc emploie onze salariés et anime trois sites dans le Morbihan. ©DR

Malgré les 200 0000 personnes accueillies, des dizaines d’emplois créés, une contribution directe à l’économie locale, et un soutien constant à des projets d’intérêt général, La Colloc se trouve en difficulté économique et son modèle est menacé.

« Comme beaucoup d’acteurs de l’économie réelle et de l’économie sociale et solidaire, nous avons été confrontés à une conjoncture difficile ces douze derniers mois, reconnaît Sabrina Millien. Inflation, tensions sur les trésoreries, ralentissement de l’activité économique au regard de l’instabilité gouvernementale et internationale… Les transitions en général, dans ce contexte, ne sont plus forcément, malheureusement, dans les priorités et nous l’avons clairement vu dans le ralentissement de notre activité de conseil. À cela s’ajoutent les investissements importants réalisés pour ouvrir un deuxième lieu à La Trinité-sur-Mer. »

Une procédure qui détermine les mesures qui permettront de poursuivre l’activité

Dans un contexte économique menaçant « un modèle, basé sur l’impact local, social et environnemental, la solidarité et le vivre-ensemble » mis en avant par la Colloc, Sabrina Millien a fait le choix d’une « mise sous protection de l’entreprise via une procédure de redressement judiciaire qui va nous permettre de nous recentrer, de restructurer notre activité et de repartir sur des bases solides, avec toujours la même ambition ».

Pour rappel, le jugement d’ouverture de la procédure de redressement ouvre une période d’observation de six mois (renouvelable une fois, avant une éventuelle seconde période d’observation éventuelle de même durée) qui permet de faire un diagnostic de la situation. Elle établit un bilan de l’actif et du passif de la société pour déterminer les mesures qui permettront de poursuivre l’activité. L’administrateur judiciaire, avec l’aide de l’entreprise en difficulté, élabore le projet de plan de redressement. Ce projet est élaboré en concertation avec les créanciers. Ces derniers sont consultés en fonction de la constitution de classes de parties affectées.