Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Musée de Bretagne : Mourir quelle histoire !

La mort nous renvoie à notre destinée, à notre finitude, à la douleur de perdre un être cher… Depuis des millénaires, les hommes s’interrogent sur le mystère de la vie et de la mort : peut-on être heureux, sachant que l’on va mourir ? L’exposition Mourir quelle histoire !, conçue par le Musée de Bretagne et l’Abbaye de Daoulas illustre les rapports que les vivants entretiennent avec la mort et les morts.

L'Ankou fleuri, gravure sur bois de Jean Urvoy, (1898-1989), Musée de Saint-Brieuc ©DR

À travers de nombreuses œuvres et témoignages, elle met en lumière les pratiques culturelles liées aux rituels funéraires et l’inventivité déployée par les sociétés humaines pour faire face à la mort et trouver un sens à la vie.

Et cela sur les cinq continents, du 16e au 21e siècle, avec un éclairage sur la Bretagne : les intersignes (la mort à venir), les rituels pour les morts, le traitement des restes humains, les légendes…

« L’Ankou » est une figure majeure de la mythologie bretonne, très présent dans la tradition orale et les contes de Basse Bretagne. Dans les danses macabres (Kernascléden, Kermaria-an-Isquit), les gravures sur bois et les sculptures (l’Ankou de Ploumilliau,15e siècle),  l’Ankou est  représenté par un squelette parfois drapé d’un linceul, portant une faux emmanchée à l’envers.

Dans son recueil La légende de la mort publié en 1893, Anatole Le Braz voit en lui « l’ouvrier de la Mort » chargé de collecter les âmes des défunts dans sa charrette brinquebalante. Lorsqu’un vivant l’entend, c’est le signe que lui-même ou un membre de son entourage ne va pas ta…