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Venir au monde à Paris en avril 1940 au sein d’une famille juive d’origine russe et d’Europe de l’Est, être déporté à l’âge de deux ans à Bergen-Belsen avec sa mère… voilà de quoi vous marquer à jamais. Au point, pour Zlotykamien, de « rejouer sans discontinuer le jeu de la vie et de la mort, de la création et de sa disparition ». Au sortir de la guerre, le parcours scolaire de Zlotykamien est chaotique. Sa rencontre avec Yves Klein en 1954 est déterminante. Il a 18 ans lorsqu’il expose pour la première fois à la galerie Cimaise à Paris. 1963 est pour lui une année charnière : première intervention urbaine au château Alilgton en Angleterre et participation à la troisième biennale des jeunes au musée d’Art moderne de la ville de Paris.
« Mon espace, c’était la rue »
De cette époque date sa défiance d’un art enfermé entre quatre murs. « J’ai commencé à tout refuser en bloc et à me dire que mon espace à moi, c’était la rue », souligne Zlotykamien. Il s’ensuit une « migration créative » au gré des villes et…