Ostréapolis, le futur centre d’interprétation dédié à l’huître, s’élève à l’entrée de la Presqu’île de Rhuys. « On commence vraiment à se projeter, se félicite Philippe Le Gal, président du comité conchylicole de Bretagne sud. C’est très positif pour la profession. » Et David Robo, président de Vannes Agglomération de s’enflammer : « ça commence vraiment à avoir de la gueule ! » A l’intérieur, plus de 1 000m2 d’espaces muséographique, culinaire, scientifique et pédagogique. À l’extérieur, une architecture qui valorise le bois et les matériaux biosourcés. À terme, la façade principale du bâtiment sera habillée de tuiles chaulées, utilisées traditionnellement pour le captage des huîtres plates.
Recherche, pédagogie et gastronomie
Ici, le moindre détail évoque l’huître et son milieu. Les deux expositions, permanente et temporaire, s’adresseront aussi bien aux touristes qu’aux scolaires avec un objectif de fréquentation d’environ 40 000 visiteurs par an. Ostréapolis entend bien devenir un centre touristique qui compte dans le département en s’intégrant à l’offre habituelle des prestataires. L’ensemble des aménagements a aussi été pensé pour répondre aux exigences du label « Tourisme et handicap ».
Un bel emblème pour la filière
Ostréapolis sera également un centre de recherche dédié à l’huître et son milieu. Deux chercheurs de l’UBS y seront à demeure pour faire avancer les connaissances et l’innovation conchylicoles. Une visibilité bienvenue pour une filière d’importance pour le département : environ 400 entreprises conchylicoles (soit 45% des entreprises bretonnes), plus de 1 000 emplois directs et un chiffre d’affaires, bon an, mal an, de 60 M€. Le coût global des travaux est évalué à 2,7M€ subventionnés par l’Europe, l’État, la Région et le Département. La scénographie bénéficie du soutien du Feamp (Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche) tandis que le parvis en béton coquillé bénéficie de financements du programme européen Circle.
Un parvis en béton coquillé drainant.
L’espace extérieur d’Ostréapolis s’étend sur plus de 700m2 et sera le lieu d’une expérimentation du recyclage de coquilles d’huîtres dans du béton drainant.
Composé de 20% de coquilles d’huîtres, ce béton a été conçu et imaginé par une école d’ingénieurs basée à Caen.
Il offre l’avantage de proposer une filière de recyclage des résidus d’élevage et de limiter l’emploi de granulats industriels. Ostréapolis veut également promouvoir l’économie circulaire et le réemploi.