Né à Guérande, Philippe Guillou a grandi dans une famille rythmée par les mutations : Lorient, Rochefort, Toulon, Tahiti… Tous les quatre ans, il fallait changer d’école, se refaire des amis, s’ajuster à de nouveaux horizons. « C’est ça qui a forgé mon adaptabilité », confie-t-il. Et dans un métier où il faut sans cesse s’ajuster aux élus, aux dirigeants, aux contextes économiques mouvants, cette souplesse est devenue une seconde nature.
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Rien ne le prédestinait à devenir ce pilier du monde patronal. CAP-BEP électro-mécanique, bac pro maintenance, service militaire chez les fusiliers marins à bord du Clemenceau et du Foch… Philippe Guillou rêvait de commandos et d’engagement. Il y était presque : son intégration à l’école des fusiliers professionnels était en vue. Mais la vie a basculé, « sur le fil », en décembre 1989. « Je revenais du Liban, au large duquel nous étions avec le porte-avions et je m’étais donné jusqu’à la fin de l’année pour trouver un job dans le civil. » Une future épouse infirmière, inquiète des risques liés à la carrière militaire et un message de l’ANPE plus ta…