On relève ces derniers mois de nombreuses défaillances d’entreprises. La mise sous cloche des actions judiciaires par les créanciers institutionnels et la suspension de toute poursuite initiée par les organismes sociaux – afin de permettre à l’activité économique de repartir post-crise sanitaire – n’étaient en effet que provisoires et rendaient inéluctable la survenue de cette situation. Il ne s’agit que d’un réajustement naturel de l’activité économique.
Le ralentissement de l’activité immobilière a également eu pour conséquence, depuis quelques semaines, de voir arriver de nouvelles entités dans les salles d’audience du tribunal de commerce.
La gestion judiciaire des défaillances d’entreprises, c’est-à-dire une gestion de crise « après coup » (redressement judiciaire et liquidation judiciaire), ne doit pas être le seul réflexe à avoir pour les dirigeants d’entreprises du bassin rennais.
Tout bon dirigeant d’entreprise doit anticiper, et il existe différentes procédures préventives des défaillances d’entreprise qui permettent d’organiser et restructurer une activité et ce, en dehors de toute procédure judiciaire.
En janvier dernier se tenait la première conférence organisée par le Barreau de Rennes « Journée des Entreprises : dirigeants d’entreprises, découvrez les outils juridiques pour aborder 2024 sereinement », qui a eu pour but d’informer, en cette période économique incertaine, les dirigeants sur les différentes solutions qui existent et qui sont efficaces face au risque social, fiscal ou au risque lié aux difficultés économiques et financières.
Pour celles et ceux qui ne pouvaient être présents à cette conférence, il est opportun de revenir sur les réflexes à avoir face à des signaux économiques qui invitent à la prudence et à envisager de manière avisée, les outils juridiques préventifs mis à leurs dispositions.
Les signaux économiques à surveiller
Les indicateurs qui doivent être pris en considération, de manière sérieuse par les dirigeants d’entreprises, sont :
- Les difficultés liées au règlement de ses cotisations sociales (parts sociales et parts patronales) ;
- Une ouverture de crédit utilisée constamment à son plafond ;
- Un décalage de plus de 60 jou…