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Quai des financements : « Carton plein » pour la première édition

La première édition du Quai des financements avait lieu fin mai à Rennes, à la CCI Ille-et-Vilaine. Organisée en partenariat avec Bretagne Compétitivité, elle a réuni plus de 30 acteurs du financement public et privé, et près de 70 entreprises. Dirigeants d'entreprises locales et financeurs ont échangé lors de sessions de rendez-vous programmés.

La première édition du Quai des financements avait lieu fin mai à Rennes ©S.Se7Jours

sara« Les start-up ont leurs événements, les grandes entreprises aussi, l’idée était de proposer un événement pour répondre à la demande des moyennes PME et TPE, c’est ce qui nous différencie des autres évènements déjà existants. » Tel était l’objectif de la première édition du « Quai des financements », journée d’échanges entre entrepreneurs et financeurs organisée conjointement par la CCI 35 et Bretagne compétitivité.

Spécialement conçu pour les entreprises de plus de cinq salariés et ayant plus de trois années d’activité, l’évènement a été un « carton plein au niveau des rendez-vous », pour Morgane Pennec, conseillère stratégie et finance à la CCI Ille-et-Vilaine.

« Cette journée permet à des dirigeants d’entreprises, de tout secteur d’activité, de répondre à leur besoin et de rompre l’isolement. Cela peut les aider dans leurs différents projets mais aussi répondre à des problématiques de trésorerie. Pour l’occasion, certaines entreprises venaient même du Morbihan. Le sujet du financement, c’est un peu la guerre. »

Morgane Pennec, conseillère entreprises spécialisée financement pour la CCI 35 et Sandra Le Leannec, conseillère entreprises spécialisée financement pour Bretagne Compétitivité ©S.Se7Jours

Format B2B et rendez-vous programmés

Plus de 30 acteurs du financement public (Bpifrance, Ademe, Région, métropole) et privé ont répondu présent, dont quatre banques. Les participants avaient ainsi la possibilité de planifier jusqu’à dix rendez-vous de 20 minutes chacun.

Pour les financeurs, il s’agissait d’explorer les diverses options de financements, selon leur taille, leur secteur d’activité, et bien sûr leurs projets de croissance ou d’innovation. « Le format B2B permet de préparer les rendez-vous et d’échanger rapidement. »

« L’organisation permet même à des personnes qui n’avaient pas rendez-vous d’échanger rapidement entre deux sessions, c’est spontané. Nous travaillons sur l’ensemble des secteurs d’activité et intervenons sur les entreprises évaluées entre 3 et 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, précisaient ainsi David Pollet, responsable de clientèle entreprise et Stéphanie Jegat, chargée d’affaires pour Crédit Mutuel Bretagne (douze pôles professionnels sur le territoire breton). En général nous participons à des comités où l’on reçoit des porteurs de projets. Ce format « rendez-vous de 20 minutes » est pratique et cela change de notre image de banquier un peu « froide ». »

David Pollet, responsable de clientèle entreprise et Stéphanie Jegat, chargée d’affaires pour Crédit Mutuel Bretagne David Pollet, responsable de clientèle entreprise et Stéphanie Jegat, chargée d’affaires pour Crédit Mutuel Bretagne ©S.Se7Jours

« Des financeurs correspondant à mes projets »

« Souvent, un projet se finance avec plusieurs acteurs », détaille Morgane Pennec. « Nous essayons de rencontrer des financeurs qui sont dans la même veine que notre entreprise, très RSE,​​​​ ​​​pour développer notre projet », précise Maël Guibert, fondateur de Nova Energie.

Son entreprise artisanale spécialisée dans l’installation de panneaux photovoltaïques basée à Fougères, (17 salariés, créée il y a trois ans, 840 000 euros de chiffre d’affaires), recherche près de 500 000 euros de financement. « J’ai rencontré six financeurs au total, c’est rapide et je n’aurais pas pu avoir autant de rendez-vous en si peu de temps ailleurs », ajoute Thierno Diallo, de l’entreprise West’Eco de Melesse, spécialisée dans le traitement des eaux usées, (deux salariés, 200 000 euros de chiffre d’affaires).

Pour certains dirigeants, ce salon permet de prospecter pour développer d’autres projets et activités. « Je suis à la recherche d’environ 500 000 euros pour financer le recyclage des plastiques polluants sur le territoire breton, car aujourd’hui cela passe par l’exportation », évoque Alexandre Menant, de Tri-partie 35.

L’entreprise, basée à Guipry-Messac, est spécialisée dans la collecte et la gestion de déchets industriels et polluants, difficilement recyclables (plastiques pollués notamment), en contact avec des clients tels que Veolia, Suez, mais aussi beaucoup de TPE et PME du territoire. « Il faut souvent rentrer dans des cases lorsque des appels de financement sont lancés. Ce genre d’évènement permet de présenter des projets qui ne rentrent pas forcément dans certaines cases. »

Le succès de cette première édition en appelle une seconde, d’ores et déjà en discussion.