Des milliers de détenus, en état de récidive, se retrouvent transférés pour le reste de leur vie dans les bagnes coloniaux, après la loi de mai 1885. Principalement vers l’un des bagnes les plus tristement célèbres, celui de Guyane, resté dans les mémoires comme « l’enfer vert ». Les « relégués » sont les parias des parias, jugés « irrécupérables ».
Dès le début, la loi voulue par Gambetta et portée par Waldeck-Rousseau est contestée : « Est-ce que vous n’apercevez pas que ces hommes, quand ils s’embarqueront, […] emporteront en même temps le problème pénitentiaire […]. Vous n’aurez rien fait que d’éloigner le condamné de notre vue ; le problème sera demeuré le même », clame Clemenceau à la Chambre des députés, avant la promulgation.

©Eugène Pirou — Bibl…