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WaryMe, le « 112 numérique »

WaryMe, une startup rennaise créée en 2017, propose des solutions mobiles innovantes pour assurer la sécurité des personnes et des organisations. Ses fondateurs Boris Berger et Philippe Lima, passés chez Thales et Orange, ont conçu des solutions pour aider les utilisateurs en détresse, optimiser la répartition des appels d'urgence et réduire les délais d’intervention.

Boris Berger et Philippe Lima, fondateurs de la startup WaryMe ©WaryMe

Boris Berger et Philippe Lima, fondateurs de la startup WaryMe ©WaryMe

Malaises, chutes, blessures avec des outils, agressions verbales ou physiques, tous ces risques planent sur les travailleurs isolés. Les Dispositifs pour Travailleur Isolés (DATI) sont là pour leur apporter une solution efficace pour prévenir les secours. À Rennes, la startup WaryMe, propose un système breveté pour répondre à ces situations à risque. Son application permet aux utilisateurs de déclencher une alerte en cas de danger avec leur smartphone. Les alertes sont ensuite transmises à l’équipe de sécurité, qui vérifie la situation et intervient si nécessaire. Si ce type de solutions n’est pas nouveau, WaryMe propose l’enregistrement sonore de l’environnement dès les premières secondes d’appel et «  en cas de défaillance du réseau, les données sont enregistrées et transmises à nouveau dès que possible », précise Boris Berger. À Rennes, le centre de lutte contre le cancer Eugène Marquis vient d’équiper ses employés isolés de ce dispositif doté de l’enregistrement sonore, la géolocalisation en intérieur et la réception des alertes par plusieurs personnes simultanément. Les personnels de nuit et les agents d’accueil disposent d’un DATI intégré à leur porte-badge, tandis que les techniciens de maintenance et biomédicaux utilisent des smartphones ou tablettes.

Une augmentation des agressions

Depuis quelques années, les demandes des entreprises explosent, notamment face à la détérioration des conditions de travail dans certains secteurs. « Le personnel est confronté à des situations délicates face à un public qui peut s’avérer agressif », constatent les dirigeants. Les plus touchés ? Les personnels hospitaliers, les travailleurs sociaux, les techniciens de maintenance ou encore le personnel dans les transports en commun… « Notre solution permet aux salariés de déclencher une alerte en cas de besoin et d’enregistrer les échanges, ce qui permet par la suite de mieux comprendre ce qu’il s’est passé. »

« Notre vision est d’assurer collectivement la sécurité »

Le centre Eugène Marquis vient d’équiper ses employés isolés du dispositif WaryMe ©DR

Le centre Eugène Marquis vient d’équiper ses employés isolés du dispositif WaryMe ©DR

Coordonner les actions en cas d’urgence

Outre la sécurité des personnes qui constitue la plus grosse part de son activité, WaryMe se distingue par l’intégration de la gestion des plans de sécurité dans son application ainsi que des fonctions de communication de masse et de signalement. « Notre vision est d’assurer collectivement la sécurité. L’ambition est d’équiper tout le monde d’un dispositif qui permet de donner l’alerte, mais aussi de recevoir les consignes de sécurité et les actions à effectuer si l’on se trouve pris dans une situation à risque. » La startup entend ainsi faciliter l’alerte et assurer des réactions plus coordonnées en cas d’urgence dans un lieu. Le campus universitaire agro campus ouest de Rennes a été l’un des premiers clients à se doter du système WaryMe. L’établissement souhaitait apporter une réponse aux risques d’intrusion sur son site de 17 hectares couvert d’une trentaine de bâtiments et fréquentés quotidiennement par 2 000 personnes. Mais la réponse aux risques prend diverses formes et ne cesse d’évoluer « de nouvelles demandes apparaissent comme la gestion du risque cyber. Que faire si j’ai cliqué sur le mauvais mail ? L’alerte met en route tout le process. Et chacun, dans chaque service, sait ce qu’il doit faire ou ne pas faire. »

Généraliser les applis équipées d’une fonction d’alerte

La startup, qui travaille essentiellement en B2B, souhaiterait généraliser au grand public cette réponse au risque en intégrant leur solution dans des applis partenaires. « Les utilisateurs n’aiment pas avoir une appli qui ne propose qu’une fonctionnalité. C’est pourquoi nous ne lançons pas une application WaryMe, mais travaillons à apporter cette brique à d’autres acteurs. » Ainsi, une application d’un centre commercial pourrait, demain, se voir dotée de ce système d’alerte. À Nantes, un partenariat est déjà en cours avec l’application de signalement des agressions sexuelles App-elles. WaryMe est également en discussion pour intervenir dans le cadre des JO 2024. La startup emploie aujourd’hui 20 collaborateurs et a dépassé le million d’euros de CA l’an dernier.

 

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