Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Entretien avec Yannick Dufeutrelle, responsable de Naviloc : le boom de la location de bateaux

De nombreux plaisanciers choisissent la formule de gestion-location pour financer le coût de leur bateau. Un programme malin pour amortir les frais d’entretien et bénéficier d’une place au port. Des bateaux qui se louent facilement, toute l’année. Éclairage avec Yannick Dufeutrelle, responsable de la société malouine Naviloc.

Yannick Dufeutrelle, responsable de Naviloc

Yannick Dufeutrelle, responsable de Naviloc © Studio Carlito

Au port des Bas Sablons à Saint-Malo, 1 400 personnes sont sur liste d’attente pour obtenir un anneau sur un ponton. En moyenne, il faudra donc patienter 10 ans pour décrocher une place ! Cependant, il existe des solutions comme la gestion location de bateaux. En confiant son navire, le plus souvent un voilier, à un loueur, le propriétaire obtient une place, mais aussi un revenu lui permettant de payer ses frais d’entretien. Un concept idéal pour les plaisanciers n’utilisant qu’occasionnellement leur embarcation.

Le propriétaire peut couvrir les frais de son bateau grâce à la location

Si la flotte Naviloc, comprend quelques navires appartenant à la société, ce sont surtout des voiliers de propriétaires privés qui lui sont confiés en gestion. Les propriétaires s’assurent ainsi l’entretien et la rentabilité de leur bateau. Mais « Il ne faut pas espérer financer l’intégralité de son bateau par ce biais-là » souligne Yannick Dufeutrelle « Cela permet avant tout de couvrir les frais d’entretien. » Le propriétaire conserve ainsi 40 % des locations desquels il faudra déduire les différents frais d’entretien « Sur 50000 euros de chiffre d’affaires, après paiement des charges (place de port, entretien, assurance…), il reste environ 15000 euros au propriétaire ». La rentabilité du bateau dépend également du succès du modèle auprès de la clientèle « Pour l’anecdote, j’ai un catamaran dont le prix d’achat est de 450000 euros. Il rapporte autant qu’un voilier de 230000 euros. En fait tout dépend de la demande. » 

Les gens qui louent des bateaux ne sont pas nécessairement des voileux.

Des bateaux davantage pensés pour une utilisation « loisir »

Les bateaux qui connaissent un fort succès sont d’ailleurs des embarcations confortables et faciles à manœuvrer « 95 % des gens achètent un bateau considérant que c’est une résidence secondaire. Ce ne sont pas des fins connaisseurs de la mer », décrypte le responsable de Naviloc. Une tendance qui se retrouve chez les locataires « On a une évolution de la clientèle, les gens qui louent des bateaux ne sont pas nécessairem