Le discours du premier président Jean-Baptiste Parlos est percutant, non par ce qu’il a de compliqué, mais par ce qu’il a de simple.
La liberté d’expression des magistrats, attribut de leur indépendance, vient d’être consacrée par un avis du Conseil supérieur de la magistrature : « Il est loisible aux magistrats d’alerter leurs concitoyens sur les problèmes que rencontre l’institution judiciaire ». Jean-Baptiste Parlos en fait la démonstration. Après avoir rappelé la hausse budgétaire sans précédent, portant l’enveloppe du ministère de la Justice à 10,1 milliards, il modère les enthousiasmes irréfléchis. « Nous devons aussi à l’objectivité de dire qu’il existe un grand décalage entre la reconnaissance ainsi gravée dans la loi de la charge de travail des juridictions et ce qu’elles vivent pour le moment. » Des vents contraires auxquels la justice s’est (malheureusement) habituée.
58 magistrats en renfort pour le ressort
Entre les lignes, il faut lire un sujet d’attention particulier du chef de cour, celui du bien-être au travail. Une attention probablement héritée de sa propre expérience de procès d’envergure, dans une institu…